économie
Mohammed VI lance le Crans Montana à Dakhla : L’Afrique, rien que l’Afrique !
Mohammed VI : « la région du Sahara marocain en général et la ville de dakhla en particulier, occupent une place de choix dans cette orientation pour remplir le rôle historique qui est le leur en tant que trait d'union entre le maroc et sa profondeur africaine »
Le coup d’envoi de la troisième édition du forum Crans Montana, qui se tiendra sous le thème « Vers la nouvelle Afrique du 21ème siècle : stabilité, cohésion et solidarité pour un développement durable », a été donné ce vendredi 17 mars à Dakhla. L’ouverture de cet évènement, qui réunira plus d’un millier de participants des quatre coins du monde, a été marquée par la lecture d’un message royal qui réitère l’engagement du Maroc en faveur d’une Afrique solidaire et unie.
« L’événement le plus marquant de cette année au niveau continental, reste le retour historique du Maroc à sa place naturelle et légitime, au sein de l’institution de l’Union Africaine, pensé comme un choix irréversible sur la voie de la solidarité, de la paix et de l’unité, qui doivent rassembler les peuples africains », a souligné le souverain dans un message adressé aux participants du forum.
Le roi Mohammed VI a précisé que «c’est dans le cadre du volet régional que s’inscrit la demande d’adhésion du Maroc au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), auxquels nous unissent des liens séculaires, humains, civilisationnels et spirituels, et des relations privilégiées de coopération fructueuse et de solidarité agissante ».
Dans ce même esprit, le souverain a déclaré que « fidèle à lui-même, le Maroc sera en tête des pays qui contribueront résolument et fortement à servir les intérêts du continent et à renforcer l’unité et l’interdépendance de ses peuples, sans, pour autant, renoncer à défendre ses intérêts supérieurs, avec, au premier chef, son unité nationale et son intégrité territoriale ».
A cet égard, le projet structurant du gazoduc qui reliera le Nigeria au Maroc, constitue un modèle de coopération régionale qui profitera à onze pays africains, a assuré le roi Mohammed VI, précisant que ce projet structurant ne se limite pas au transport du gaz entre deux pays frères, mais constituera aussi une source d’énergie essentielle pour les pays de la région, et contribuera également à accroître leur compétitivité économique et à stimuler leur essor industriel.
Il permettra également de mettre en place une structuration efficiente du marché énergétique et aura un impact majeur sur la réalisation de la complémentarité et de l’intégration régionales, comme l’a expliqué le souverain.
Depuis la tenue du forum de Crans Montana, l’année dernière, le Maroc s’est attaché à concrétiser son approche vis-à-vis de ses frères dans le continent, celle qui consiste à œuvrer au renforcement de la coopération, parallèlement, sur trois plans : le bilatéral proprement dit, le régional et le continental, a relevé le roi.
Sur le plan bilatéral, le souverain a mentionné les différentes tournées effectuées aux quatre coins du continent, notant que ses déplacements ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives prometteuses par rapport à des pays avec lesquels les relations étaient faibles ou inexistantes.
Sur le plan continental, et en marge de la Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 22), tenue à Marrakech, le roi Mohammed VI a rappelé avoir convoqué un « Sommet Africain de l’Action» pour prendre à bras le corps les problématiques des défis climatiques qui se posent pour l’Afrique, et pour atteindre, à terme, un développement durable qui préserve les ressources naturelles du continent.
Le souverain a, par ailleurs, cité en particulier les projets régionaux ambitieux dont sont chargées les commissions dédiées au développement du Sahel, notamment le Lac Tchad, la mise en valeur du Bassin du fleuve Congo, la conservation des spécificités des Etats insulaires, ou encore les initiatives constructives centrées sur des sujets sectoriels stratégiques comme la réalisation de la sécurité alimentaire en Afrique et la recherche de solutions à la problématique énergétique.
Evoquant d’autre part le volet énergétique et face aux besoins énergétiques croissants du continent, le roi a affirmé que les pays africains n’ont d’autre choix que de mener à bien leur transition énergétique et d’investir dans les énergies renouvelables, surtout eu égard aux grandes potentialités qu’ils recèlent dans le domaine des énergies solaire, éolienne et hydrique.
Ils pourront ainsi répondre à leurs besoins en la matière, combler le déficit dont ils pâtissent à ce niveau, favoriser le processus de développement et consolider la paix et la stabilité en Afrique, a assuré le souverain.
Le Maroc s’affirme comme un modèle en matière de transition énergétique, a souligné le roi Mohammed VI, faisant savoir que bien qu’il ne dispose pas de sources d’énergies fossiles, le Maroc a réussi en un temps record à faire du domaine énergétique un axe de la coopération Sud-Sud, notamment avec de nombreux pays africains frères.
Evoquant le Sahara et Dakhla, le Roi Mohammed VI a souligné que la région du Sahara marocain en général et la ville de dakhla en particulier, occupent une place de choix dans cette orientation pour remplir le rôle historique qui est le leur en tant que trait d'union entre le maroc et sa profondeur africaine