Le Maghreb a le potentiel de devenir un véritable trait d'union industriel entre les marchés matures européens et les moteurs de la croissance ouest-africaine, a affirmé ce jeudi 28 septembre à Paris le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, chargé de l’investissement, Othman El Ferdaous

Les marges de progression pour l'intégration nord/sud sont importantes car la région Euromed voit en moyenne moins de 5% des IDE européens se diriger vers la rive sud de la Méditerranée, contre 16 pc au sein de l'ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) et jusqu'à 20 pc pour les pays de l'ASEAN+3 (Association des Nations de l'Asie du Sud-Est+ Chine, Japon et Corée du Sud), a indiqué EL Ferdaous, qui intervenait dans le cadre d’une réunion du groupe de travail MENA-OCDE sur l’investissement et le commerce.

S’agissant du Maroc, le secrétaire d’Etat a souligné que la réforme de la charte de l'investissement et la création de l'Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations vont considérablement renforcer l'investissement privé en termes d'accompagnement des entreprises, de soutien aux régions défavorisées et d'encouragement de l'entrepreneuriat, de l'innovation et de l'économie digitale.

Il a également rappelé que le Maroc a misé sur le renforcement de sa politique des écosystèmes industriels, ce qui impacte positivement l’intégration industrielle.

Durant leurs travaux de deux jours, les participants à cette réunion, placée sous le thème «Réformer les politiques d’investissement et de commerce pour une croissance inclusive en Afrique du nord et au Moyen-Orient», se pencheront notamment sur l’interdépendance entre le commerce et l’investissement et les moyens d’améliorer leurs effets complémentaires ainsi que sur les dernières tendances et réformes des politiques de commerce et d’investissement aux niveaux national et régional.

Les participants, parmi lesquels des responsables gouvernementaux, des experts des politiques d’investissement et des échanges représentant les différents pays de la région MENA et l’OCDE, doivent également traiter des potentialités de l’investissement régional et de l’intégration commerciale ainsi que de la manière d’améliorer l’intégration des pays de cette région dans les chaînes de valeurs globales (CVG).

Le groupe de travail MENA-OCDE sur l’investissement et le Commerce, qui est co-présidé par le Japon et la Jordanie, a pour but de favoriser le dialogue et l’échange sur les politiques et bonnes pratiques en matière d’investissement et de commerce et d’améliorer la cohérence et l’harmonisation des politiques en vue de soutenir l’évaluation des réformes aux niveaux régional et international.

Ce groupe, crée dans le cadre du programme MENA-OCDE pour la Compétitivité, vise également à améliorer les connaissances et les capacités des décideurs politiques afin d’améliorer les politiques d’investissement et de commerce ainsi que l’apprentissage par les pairs en s’appuyant sur l’expertise des comités de l’OCDE. Il a aussi pour rôle de favoriser la mise en réseau des décideurs politiques entre les économies MENA et les membres de l’OCDE, par le biais de réunions régulières.

L’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), dont le siège se trouve à Paris, appuie les gouvernements de cette région dans leurs efforts pour mettre en œuvres des réformes structurelles, visant à assurer la cohérence des politiques dans les domaines des échanges et de l’investissement et à développer des cadres solides, équilibrés et durables permettant de favoriser la croissance inclusive, le développement et la création d’emplois.

Des représentants du secteur privé, parmi lesquels Mohamed Fikrat, président de la commission Investissement, Compétitivité et Compensation Industrielle à la CGEM, et des institutions internationales et régionales participent également de manière active aux travaux de cette réunion.