Ouverture du sommet des acteurs non-étatiques sur le climat à Agadir

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Le sommet des acteurs non-étatiques sur le climat s’est ouvert, ce lundi 11 septembre, à Agadir sur un nouvel appel à la mobilisation pour poursuivre le combat pressant contre le changement climatique au vu de l’impact destructeur des dommages et préjudices liés à ce phénomène

Au cours de ce conclave, placé sous le patronage du roi Mohammed VI, en présence de délégués de près de 80 pays, le président de la région Souss-Massa, Brahim Hafidi, et le président de l’association Climate Chance, Ronan Dantec, coorganisateurs du sommet, ont d'emblée souligné l’importance de cette messe, à laquelle participent également des personnalités clés de l’action climatique internationale, pour faire l’état des lieux des difficultés rencontrées notamment après le retrait américain de l'accord de Paris, et pour réitérer l’engagement en faveur d’actions et de solutions concrètes.

«Nous avons besoin de vos voix et de votre mobilisation pour une action sur le terrain en faveur du climat », a, pour sa part, lancé la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa.

Relevant l’urgence d’agir au vu de l’impact destructeur du réchauffement de la planète et du lien intrinsèque entre climat et enjeux du développement, Patricia Espinosa a indiqué qu’à deux mois de la COP23 organisée par Fidji, et qui aura lieu en Allemagne, le monde se trouve à un tournant qui appelle de la part des Etats une action concrète pour traduire les ambitions des populations.

La représentante de l’ONU a tenu, à cet égard, à rendre hommage au Maroc, « un modèle de la renaissance de l’Afrique » en matière d’adaptation et de transition vers l’économie verte, citant les grands chantiers lancés et la forte implication du royaume pour soutenir et intensifier l'élan de l'action climatique.

Dans son intervention, le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a mis en exergue la mobilisation ferme du Maroc pour juguler les effets du dérèglement climatique ainsi que sa détermination à faire de la résilience des zones les plus vulnérables au réchauffement planétaire, particulièrement en Afrique, l’une des priorités de la COP 22 et au delà, notamment à travers plusieurs initiatives dans le secteur agricole.

Le ministre a, par ailleurs, souligné l'apport crucial des acteurs non-étatiques pour réaliser l'agenda climatique, en soulignant qu'au Maroc, la mise en œuvre du Plan Maroc Vert a été en grande partie assurée par ces acteurs dans le cadre de la promotion d'une agriculture solidaire.

Tout en soulignant que le sommet Climate chance d'Agadir est un reflet de la dynamique des acteurs non-étatique au Maroc, le ministre de l’énergie, des mines et du développement Durable, Aziz Rebbah, a rappelé, de son côté, que le royaume a su anticiper en matière d'adaptation aux changements climatiques à travers, notamment la politique des grands barrages lancée dès les années 70 par feu SM Hassan II.

Cette politique s'est consolidée davantage, a-t-il poursuivi, sous l'égide du roi Mohammed VI avec le lancement de plusieurs chantiers structurants dans le domaine des énergies renouvelables.

Au cours de cette session plénière inaugurale, le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, a rappelé l'accompagnement fort et intense apporté à Fidji, pays auquel reviendra la tâche de présider la prochaine COP, afin d'aboutir à des décisions concrètes en faveur notamment des pays insulaires et autres Etats particulièrement vulnérables au changement climatique.

Mezouar a, par ailleurs, tenu à saluer la présence à Agadir d'une forte délégation américaine comprenant notamment le ministre de l'environnement de l'Etat de Californie, qui traduit, selon lui, l’engagement d'un nombre important de villes et d'une grande partie du secteur privé de ce pays en faveur de l'agenda climatique en dépit de la décision du président Donald Trump de se retirer de l'Accord de Paris.

Au total, cinq séances plénières et plusieurs évènements parallèles ponctueront les trois jours de ce sommet qui fera un état des lieux de la mobilisation des acteurs non-étatiques, du progrès de l’action, des difficultés rencontrées ainsi que des axes d’actions existants et des solutions envisageables pour lutter contre le réchauffement planétaire.

A l’image de la COP 22, une place de choix sera donnée, selon les organisateurs, aux attentes et aux contraintes spécifiques à l’Afrique avec notamment une déclaration des élus locaux et régionaux du continent pour lutter contre les changements climatiques.

 

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