Environnement
Première étude panafricaine sur le réchauffement climatique
Le comité de pilotage de la COP22 a commandé la première étude panafricaine sur le réchauffement climatique conduite auprès des jeunes nés dans les décennies 1980 à 2000, (les « millennials »), issus de 19 pays africains.
L’étude stipule que l’augmentation de la température globale doit se maintenir en deçà de 2°C, comme stipulé dans l’Accord de Paris, déjà ratifié par 118Parties, au risque de condamner une génération entière : celle des « millennials ». Ces derniers sont ceux qui ressentiront le plus les conséquences du réchauffement climatique, et c´est donc auprès d´eux que l´étude « Climate change, Time for action », réalisée par CG Consulting est allée chercher ses réponses.
Cette étude est la première à chercher à connaitre l’opinion des « millennials » en Afrique sur le changement climatique, leurs craintes et préoccupations, mais également leur volonté d´agir et les moyens qu´ils veulent se donner car ils sont la dernière génération à pouvoir enrailler les changements climatiques.
Cette enquête a fait ressortir que 86% des jeunes estiment que le changement climatique impacte directement sur leur vie et constatent ses effets chaque jour. De même, beaucoup d’entre eux considèrent l´accès à l´eau et le développement des énergies renouvelables comme les initiatives les plus pertinentes pour lutter contre le réchauffement climatique et reprochent aux gouvernements de ne pas lutter assez contre ses conséquences. Enfin 69% des jeunes veulent être acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique et considèrent que c´est notamment en triant les déchets qu´ils peuvent y parvenir.
L’étude révèle que non seulement les jeunes sont les plus impactés mais que les « millennials » africains subissent directement ces phénomènes. Selon l’enquête, 86% des jeunes africains interrogés disent constater de plus en plus de pluies imprévisibles, 79% signalent l’augmentation des maladies des cultures et du bétail, 77% constatent l’avancée de la désertification et 73% ont remarqué la multiplication des incendies forestiers.
Les « millennials » africains considèrent que faire des énergies renouvelables la première source d’énergie en Afrique est une priorité.
Enfin, l’étude note que les écoles et les universités ne remplissent pas totalement leurs rôles d’information sur le climat.
L’étude de CG Consulting a également mis l’accent sur la nécessité de garantir les financements pour assurer l’avenir des « millennials ». D’ailleurs elle rappelle que l’Accord de Paris mentionne que 100 milliards de dollars (en prêts et en dons) par an devront être consacrés, d’ici à 2020, à financer des projets permettant aux pays de s’adapter aux effets du dérèglement climatique ou de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.