Omar Mateen et le Pulse. Deux noms qu?on n?oublierait pas de sit?t. Le premier est celui d?un am?ricain de 29 ans d?origine afghane. Le second est celui de la boite gay o? Omar a commis la plus meurtri?re attaque en faisant 49 morts et des dizaines de bless?s.

Dimanche ? 2h du matin, Omar -?violent selon son ex-femme et homophobe d?apr?s son p?re- ?fait irruption au Pulse et tire sur tout ce qui bouge et ne bouge pas.

Arrive la police et ses renforts. Omar est confin? dans les toilettes du club avec quelques otages.

Et c?es l?, apr?s avoir laiss? quelques victimes sur la piste de danse, qu?il appelle le 911, (num?ro des urgences aux Etats Unis), ?et? annoncer qu'il pr?te all?geance au groupe jihadiste Etat Islamique. Juste pour boucler la trilogie?: Violent, homophobe et jihadiste.

L?acte en soi (le massacre sauvage au sein du club gay) est condamnable, cela ne souffre aucune ?quivoque. Mais de l? ? le coller co?te que co?te aux islamistes pour s?en prendre aux musulmans, c?est tout autant condamnable.

Les Da?chiens se sont empress?s pour revendiquer un forfait qui n?est pas forc?ment le leur encore moins commis par l?un des leurs. Cela semble dans la logique des choses. Pour un mouvement qui perd du terrain en Irak, en Syrie et en Libye, un tel ???v?nement?? arrive ? point pour reprendre le devant de la sc?ne.

Mais Omar Mateen a ?t? plusieurs fois interrog? par le FBI sur d??ventuels liens pr?sum?s avec des activistes islamistes, sans rien donner de concret, et les f?d?raux en ont conclut que Mateen ??ne constituait pas une menace substantielle ?.

Syed Shafeeq Rahman, qui dirige le Centre islamique de Fort Pierce, ? 200 KM d?Orlando ?affirme dans une d?claration ? Reuters, qu?Omar " n'avait quasiment pas d'amis". "Il venait avec son jeune fils le soir pour prier et ensuite il repartait." Il venait prier plusieurs fois par semaine, g?n?ralement le soir et encore vendredi dernier, mais il ne manifestait aucun signe de radicalisme, rapportent d'autres fid?les interrog?s par Reuters.

Toutefois, force est de reconnaitre que le forfait d?Omar Mateen s?invite de force dans la campagne des pr?sidentielles am?ricaines.

Un musulman qui tue de sang froid des Am?ricains voil? qui renforce les th?ses islamophobe du r?publicain Trump.

Alors que de l?autre c?t?, chez les d?mocrates d?Obama et Clinton, ?l?attaque contre le Pulse arrive au bon moment pour ?tayer leur programme de restriction, ? d?faut de l?interdiction, des ventes libres d?armes ? feu.

Mais entre les uns et les autres, il y a ces 49 victimes de la violence. Et il y a surtout ces millions de musulmans qui vivent en Am?rique, et qui depuis un certains 11 septembre, voient leur r?ve am?ricain se transformer en cauchemar quotidien.