COP22, une opportunit? pour mettre en avant les exp?riences du Maroc et renforcer son leadership en mati?re d??nergies renouvelables

La prochaine Conf?rence des parties ? la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui aura lieu ? Marrakech du 7 au 18 novembre, constitue une occasion pour mettre en avant les exp?riences du Maroc et renforcer son leadership en mati?re d??nergies renouvelables et d'?conomie verte, a affirm? le coordinateur de la Coalition marocaine pour la justice climatique, Abderrahim Ksiri.

La COP22 est une phase importante pour confirmer le leadership marocain en mati?re de lutte contre les changements climatiques au niveau du continent africain, vu son adh?sion au chantier des ?nergies renouvelables et de l?efficacit? ?nerg?tique et ses exp?riences en mati?re d?agriculture durable et d??conomie verte, a indiqu? M. Ksiri dans une interview accord?e ? la MAP. Le Maroc a accumul? assez d?exp?riences qui lui permettent de r?aliser des investissements en Afrique, le continent le plus vuln?rable aux changements climatiques, a-t-il estim?, pr?cisant que l'action du Maroc dans les pays africains concernera la gestion des ressources hydriques et l?efficacit? ?nerg?tique, ainsi que la formation et l??change d'expertises entre les d?partements gouvernementaux et les associations de la soci?t? civile. Apr?s la signature de l'Accord historique de Paris, la soci?t? civile et les diff?rents acteurs des pays du Nord comme ceux du Sud ont r?alis? les premiers objectifs de cet accord, ? savoir la n?cessit? d?un engagement politique pour convaincre les composantes de la soci?t? civile et les politiciens de l?importance d?adh?rer ? ce chantier et de la transition vers un mod?le de d?veloppement ?conomique, social et environnemental, a-t-il fait savoir. M. Ksiri a mis l?accent sur la n?cessit? de soutenir la soci?t? civile, notamment au niveau territorial, et d'adopter une strat?gie communicationnelle claire pour instaurer le dialogue avec les acteurs politiques et ?conomiques. Il a ?galement soulign? l'importance de choisir les meilleurs moyens pour orienter "les politiques publiques et le financement en faveur de tout ce qui est vert et environnemental", et ce via le dialogue et les moyens de pression ad?quats, ainsi que par la valorisation et la capitalisation de toutes les exp?riences, que ce soit au secteur priv? ou public, et d'apprendre des "mauvaises exp?riences et des solutions inacceptables" en la mati?re, tout en d?voilant leurs impacts. Cet acteur associatif a appel? ? l'appui des projets et des exp?riences r?ussies, notamment celles qui garantissent la durabilit? et int?grent les changements climatiques, et ? leur rayonnement sur les plans national et international, jugeant qu'il faut encourager la soci?t? ? adopter un mod?le durable qui contribue ? la r?duction des r?percussions de ce fl?au sur les couches sociales pr?caires. Consciente des d?fis impos?s par les changements climatiques sur le d?veloppement, la Coalition marocaine pour la justice climatique a ?uvr? ? l?int?gration des diff?rentes associations actives dans le domaine, tout en appuyant les nouvelles exp?riences et en favorisant la recherche scientifique, pour que la COP22 soit le moment id?al pour mettre en valeur ces exp?riences et contribuer au rayonnement du mod?le marocain en d?veloppement durable, a-t-il fait savoir. M. Ksiri, qui est aussi pr?sident de l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), a plaid? pour la pr?paration de m?thodes p?dagogiques inspir?es des exp?riences internationales pionni?res, mettant l'accent sur la n?cessit? d'int?grer le b?n?volat dans le domaine environnemental dans la formation des futures g?n?rations, et ce conform?ment ? la Charte nationale de l'?ducation et de la formation. La COP de Marrakech se veut une occasion pour redoubler les efforts de la soci?t? civile, du syst?me ?ducatif et des m?dias afin de pr?parer des programmes et des plans cens?s lutter contre les changements climatiques et impliquer tous les acteurs dans la cons?cration d?une culture locale en vue d'interagir avec les ph?nom?nes climatiques, tels que la s?cheresse dans les zones oasiennes, la p?nurie de l'eau dans les r?gions sahariennes et la d?sertification, a-t-il ajout?. Dans le cadre des pr?paratifs ? la COP22, la Coalition marocaine pour la justice climatique a pr?par? un programme charg? qui comprend la participation ? la MedCOP22, pr?vue en juillet ? Tanger, et ? la Pr?-COP qui prendra la forme de mini-conf?rences organis?es ? Casablanca, Oujda, Marrakech et La?youne ? partir du 15 juillet, a-t-il expliqu?. Le Maroc et l'ensemble des pays africains peuvent n?gocier les dossiers des changements climatiques et contribuer ? la mise en place de m?canismes de lutte contre les changements climatiques, dans le cadre d'une "nouvelle ?re de gouvernance climatique mondiale", fond?e par l'Accord de Paris et qui va durer apr?s la COP22, a-t-il conclu.