L’exploit de cet ancien enseignant Marocain au Venezuela

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[caption id="attachment_63169" align="alignnone" width="750"]La d?t?rioration des conditions de vie au Venezuela a pouss? les gens ? recourir au syst?me D pour contourner les p?nuries en tout genre La d?t?rioration des conditions de vie au Venezuela a pouss? les gens ? recourir au syst?me D pour contourner
les p?nuries en tout genre[/caption]

Abdelouafi, le Marocain qui a r?alis? l'autosuffisance alimentaire en pleine crise v?n?zu?lienne

Il y a quelques ann?es, Abdelouafi a choisi de s?installer au Venezuela et plus pr?cis?ment ? Maracaibo (nord-ouest), mais la d?t?rioration des conditions de vie dans ce pays, aux prises avec une crise sans pr?c?dent et des p?nuries en tout genre, a pouss? ce natif de Marrakech ? contempler la possibilit? de plier bagages avant de changer d?avis, du moins temporairement. Apr?s m?re r?flexion, Abdelouafi a choisi de rester et de mettre en ?uvre une id?e qui n?est pas venue ? l?esprit de beaucoup de V?n?zu?liens qui bataillent tous les jours pour mettre du pain sur la table. "Qui aurait cru qu'il viendra le jour o? je mettrai en pratique tout je ce que j?avais appris lors de mes s?jours estivaux dans la ferme de mon p?re dans les environs d'Ait Ourir", confie Abdelouafi. "J?ai pris mon courage ? deux mains et j?ai labour? le jardin de ma maison pour y planter des oignons, des tomates, des past?ques et bien d?autres fruits et l?gumes qu?il est d?sormais impossible de trouver sur les ?tals", explique Abdelouafi qui a exerc? le m?tier d'enseignant durant des ann?es dans la campagne, au sud du Maroc, avant de rejoindre son ?pouse v?n?zu?lienne ? Maracaibo.? Selon lui, l?id?e de cultiver sa propre nourriture lui a permis de r?colter les fruits de son labeur et de r?aliser une autosuffisance alimentaire, ? l?heure m?me o? beaucoup allaient au lit le ventre vide et d?autres allaient ? l?assaut des d?charges, peupl?es de h?rons garde-b?ufs et d?autres animaux. Dans un r?cit de la r?alit? am?re qui fait d?sormais le quotidien des v?n?zu?liens et des immigr?s, Abdelouafi estime qu?il est mieux loti que beaucoup de ses amis qui ont ?t? oblig?s, par manque de moyens, d?attendre la fermeture des march?s populaires pour ramasser ce qui restait des l?gumes g?t?s jet?s par les vendeurs. La crise alimentaire ne se limite pas aux l?gumes mais va bien au-del?, soutient Abdelouafi, en r?f?rence aux longues files s??tendant sur des kilom?tres pour acheter une bouteille d?huile, une boite de lait ou du beurre ? pr?s de mille fois leur valeur de march?. En effet, ajoute-t-il, une boite d??ufs co?te 3.000 bolivars soit le salaire minimum v?n?zu?lien.? Plusieurs amis d?Abdelouafi n?ont pas pu faire face ? la situation difficile au Venezuela -un pays qui accueillait il n?y a pas si longtemps beaucoup d?immigr?s syriens- et ont pr?f?r? se rendre aux ?tats-Unis ou dans les pays voisins comme la Colombie, o? la situation est plus cl?mente qu?au Venezuela, un pays que le communisme du XXIe si?cle a pr?cipit? au bord du chaos apr?s que l?inflation ait atteint le taux invraisemblable de 700 % sous le pr?sident Nicolas Maduro.? ?tant donn? que beaucoup ont choisi d?immigrer aux ?tats-Unis pour mettre un terme ? leurs probl?mes, le centre de langues dirig? par l??pouse de M. Abdelouafi a connu un engouement sans pr?c?dent pour l?apprentissage de la langue de Shakespeare, avant que les autorit?s am?ricaines ne d?cident de verrouiller la proc?dure d?obtention de visa pour les V?n?zu?liens.? Abdelouafi fait partie de ces jeunes qui sont rest?s fid?les ? leurs choix en d?pit des difficult?s, et sont parvenus ? se frayer un chemin au sein de cette soci?t? latino-am?ricaine o? ils ont choisi de s??tablir avec leurs ?pouses.