Albares au Maroc : Une visite pour assurer er rassurer

5437685854_d630fceaff_b-

Albares hôte de la CGEM : La rencontre avec le patronat marocain précisément vient rappeler que les relations entre les deux pays ne sont pas, comme on aurait tendance à la faire croire, essentiellement axées sur les questions du Sahara, de la sécurité et de l’émigration

1
Partager :

Par Hassan Zakariaa

Un peu porté sur le superlatif et le tout est bien dans le meilleur des mondes, le chef de a diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a déclaré à Rabat que le Maroc est un partenaire commercial "indispensable" pour l’Espagne. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération qui effectuait jeudi dernier une visite de travail au Maroc, la première depuis le début de la nouvelle législature, ce qu’en diplomatie aurait un sens, a précisé lors d’une rencontre avec des acteurs économiques marocains que "les relations commerciales entre le Maroc et l’Espagne sont porteuses. Le Maroc est un partenaire indispensable". 

L’expression est peut-être un rien excessive, mais dit que cette relation, voulue nouvelle depuis la déclaration conjointe du 7 avril 2022, suite à la rencontre aux Sablons (Salé) entre le Roi Mohammed VI et le Premier ministre Pedro Sanchez, résiste aux vents et surtout au courroux, pressions et manœuvres d’Alger.

Ainsi vont les relations maroco-espagnoles. 

Un coup c’est les doutes, pour des raisons qui tiennent à l’histoire commune, mais aussi parce que souvent alimentés par des déclarations sur le Sahara dégagent une mauvaise fragrance d’ambiguïté promptement exploitées par les médias algériens qui, à la moindre expression trop générale sur cette question hautement stratégique, concluent au retournement de situation. 

Un coup c’est les ‘’déclarations d’amour’’ réciproque qui n’est pas que platonique. 

La rencontre avec le patronat marocain précisément vient rappeler que les relations entre les deux pays ne sont pas, comme on aurait tendance à la faire croire, essentiellement axées sur les questions du Sahara, de la sécurité et de l’émigration, puisque, a tenu à rappeler M. Albares en empruntant un passage qui s’apparente à une clause de style : l’Espagne est le premier client du Maroc, tandis que le Maroc est le troisième fournisseur mondial de l’Espagne, des positionnement d’autant plus importants qu’ils sont ouverts sur l’avenir puisque, a dit M. Albares, ‘’nous cherchons à multiplier les échanges avec le Maroc dans plusieurs secteurs".

Le ministre des Affaires étrangères espagnol sur les secteurs qui font que la relation entre Rabat et Madrid est polymorphe. Le ‘’succès’’ du secteur de l’électricité au Maroc montre, a-t-il dit, l’intégration économique du pays dans les chaines de valeur mondiales, jugeant nécessaire de renforcer la coopération dans les domaines des énergies renouvelables et de l’aéronautique, ainsi que dans d’autres secteurs stratégiques.

Il a également insisté sur l’importance de décarboner l’économie et d’investir dans les infrastructures et l’assainissement, précisant que les entreprises espagnoles sont présentes au Maroc dans les secteurs de l’industrie, de la finance et du tourisme.

M. Albares, qui avait en face de lui le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, et les Co-Présidents du Conseil Économique Maroc-Espagne (CEMAES), Adil Rais et Clemente Gonzalez, a relevé que les chaines de valeur du Maroc et de l’Espagne sont hautement complémentaires, préconisant de consolider ces chaines pour intensifier la coopération dans les différents secteurs. D’après lui, la co-organisation de la Coupe du Monde de Football en 2030 se veut une occasion pour créer un espace de prospérité partagé.

Il a ensuite indiqué que son pays, qui dispose d’une grande expérience en matière de projets stratégiques comme le transport, l’industrie, la lutte contre la sécheresse, est pleinement prêt à accompagner le Maroc dans la mise en place de plans stratégiques.

Auparavant, au cours de la même journée,, M. Albares a été reçu par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.