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Après la frappe israélienne contre l'Iran, Netanyahu dit que les objectifs ont été atteints
Des Palestiniens prient devant les corps de leurs proches, tués lors d'une frappe aérienne israélienne, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 27 octobre 2024 ( photo AFP)
Des Palestiniens prient devant les corps de leurs proches, tués lors d'une frappe aérienne israélienne, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 27 octobre 2024, alors que la guerre se poursuit dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas. (Photo par AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche que l'attaque "précise et puissante" d'Israël contre l'Iran avait atteint ses objectifs, à l'heure où ses forces bombardent sans relâche le Liban et Gaza.
L'attaque samedi contre des cibles militaires en Iran, la première annoncée publiquement par Israël ennemi juré de l’Iran, a suscité des appels à la retenue face au risque d'une escalade militaire au Moyen-Orient.
Dans ce contexte explosif, un camion a percuté une station de bus près d'une base militaire à Ramat Hasharon, en Israël, faisant un mort et une trentaine de blessés, selon la police qui n'a pas précisé dans l'immédiat s'il s'agissait d'un attentat.
Dans une première réaction publique aux frappes en Iran, M. Netanyahu a parlé d'une attaque "précise et puissante" qui "a atteint tous ses objectifs".
"L'armée de l'air a frappé les capacités de défense de l'Iran et de fabrication des missiles" visant Israël, a-t-il dit lors d'une cérémonie pour le 1er anniversaire hébraïque de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Dans un autre discours pour la même occasion, il a été interrompu par des proches de victimes du 7-octobre.
L'Iran, qui a minimisé l’attaque, a affirmé son "droit à se défendre" après les frappes d'Israël dans plusieurs régions dont Téhéran, qui ont fait selon l'armée des "dégâts limités" et tué quatre militaires.
Et Israël a menacé l'Iran de lui faire "payer un prix élevé" s'il ripostait.
"J'espère que c'est la fin" du cycle de violences, a néanmoins déclaré le président américain, Joe Biden, dont le pays est le principal fournisseur d'armes à l'allié israélien.
"Pas besoin de répondre"
Il ne faut "ni exagérer ni minimiser" les frappes israéliennes, a dit le guide suprême iranien, Ali Khamenei.
Pour Joost Hiltermann, le directeur du programme Moyen-Orient de l'International Crisis Group, les Etats-Unis ont voulu que les représailles israéliennes soient "proportionnées pour que l'Iran n'ait pas besoin de répondre".
L'attaque contre l'Iran a été menée en riposte à des tirs de missiles iraniens le 1er octobre sur Israël. Ces tirs étaient une réponse à l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, près de Beyrouth, et celui du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Israël a affirmé que les frappes étaient aussi une riposte aux attaques des mouvements soutenus par l'Iran, en allusion au Hezbollah et au Hamas, qu'il a juré de mettre hors d'état de nuire.
La guerre d’extermination des Palestiniens a fait jusque-là, au moins 42.847 Palestiniens tués, en majorité des civils dont plus de 32.000 enfants et femmes, victimes d’une égression où l’on ne compte pas les blessés et les disparus sous les décombres, estimés à des dizaines de milliers dans le territoire palestinien assiégé et en proie à un vaste désastre humanitaire.
"Détresse insupportable"
Dimanche, des témoins ont fait état de frappes sur le nord de la bande de Gaza, notamment à Jabalia, où l'armée israélienne mène depuis le 6 octobre une offensive terrestre et aérienne dévastatrice et meurtrière pour empêcher selon elle le Hamas de regrouper ses forces.
A l'hôpital Al-Ahli de Gaza, Jihad Muqat pleure la mort de sa femme et de ses deux petites filles, dont les corps ont été retirées des décombres à Jabalia. "Aline était l'aînée, ma chère Lulu, elle avait trois ans et demi, et Sama avait 12 jours. J'ai aussi enterré auparavant ma fille Lara, elle avait deux ans", dit-il le visage éploré.
"La détresse des civils palestiniens pris au piège dans le nord de Gaza est insupportable", a déclaré le patron de l'ONU Antonio Guterres.
Frappes meurtrières au Liban -
Au Liban, après un an d'échanges de tirs transfrontaliers et après avoir affaibli le Hamas, l'armée israélienne a concentré ses opérations en menant à partir du 23 septembre des raids aériens intenses.
Elle mène aussi une offensive terrestre depuis le 30 septembre dans le sud du Liban, où elle a dit avoir perdu 36 soldats dans les combats contre le Hezbollah en près d'un mois.
Le mouvement libanais continue de lancer des drones et des roquettes sur Israël, alors qu'une frappe israélienne près de Saïda a fait au moins huit morts dimanche, selon les autorités.
Au moins 1.620 personnes ont été tuées depuis le 23 septembre au Liban, d'après un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. (Quid avec AFP)