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Après les 130 journalistes assassinés à Gaza,3 reporters tués au Liban qui accuse Israël de crime de guerre
Les grandes agences de presse. Continuent à ne montrer que de la fumée des bombardements et les décombres qu’ils laissent derrières dans une guerre où les tués, plus de 44.000 entre Palestiniens et Libanais n’ont ni corps ni visages
Le Liban a accusé vendredi Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes tués dans une frappe qu'il a qualifiée de "délibérée", au moment où l'armée israélienne intensifie son agression contre le pays du Cèdre. Ces trois journalistes tués viennent rappeler à ceux qui l’auraient oublié l’assassinat de plus de 130 journalistes à Gaza battant ainsi en moins de trois mois tous les records de tuerie des reporters.
Au Liban, la frappe a coûté la vie à trois journalistes à Hasbaya, une localité du sud du Liban située dans une région à majorité druze jusque-là épargnée, où s'étaient installées les équipes de plusieurs médias il y a un mois.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un "crime de guerre" et une attaque "délibérée" visant à "terroriser les médias pour dissimuler les crimes et les destructions".
Israël n'a pas commenté cette frappe.
La chaîne Al Mayadeen a annoncé qu'un cameraman, Ghassan Najjar, et un ingénieur de radiodiffusion, Mohammad Reda, avaient été tués.
La chaîne Al-Manar a également annoncé la mort à Hasbaya de son vidéojournaliste Wissam Qassem.
Le ministre de l'Information, Ziad Makari, précise que18 journalistes représentant sept médias étaient présents dans la résidence visée en pleine nuit.
"L'ennemi israélien a visé le lieu de résidence des journalistes à Hasbaya", a affirmé un journaliste de la chaîne locale Al-Jadeed, Mohammad Farhat, filmé sur place le visage recouvert d'une couche de poussière grisâtre, devant son lit enfoui sous les décombres de son bungalow.
"Course contre la montre"
Des frappes ont également visé la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que le sud et l'est du Liban devant la passivité complice des alliés qui lui permettent tant d’arrogance dans le crime.
Dans le sud du Liban, l'armée israélienne a annoncé avoir perdu dix soldats en deux jours dans les combats avec le Hezbollah, soit 32 depuis le début de son opération terrestre le 30 septembre, selon un bilan établi par l'AFP.
L'armée a aussi a annoncé vendredi avoir mené une frappe sur un poste-frontière entre le Liban et la Syrie, utilisé, prétend-elle comme d’habitude, par le Hezbollah pour faire passer des armes.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé, tout en étant sûr qu’il ne sera pas entendu, qu'il était "vraiment urgent" de parvenir à une "solution diplomatique" au Liban, où la guerre qui fait rage depuis plus d'un an dans la bande de Gaza s'est propagée en septembre par une attaque massive menée par Israël.
Antony Blinken, qui a rencontré vendredi à Londres le Premier ministre libanais, a rappelé la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701 de l'ONU, datant de 2006, "afin qu'il puisse y avoir une véritable sécurité le long de la frontière entre Israël et le Liban".
Les Casques bleus de l'ONU déployés dans le sud du Liban ont affirmé vendredi être confrontés à une situation "extrêmement difficile" après de nouveaux tirs israéliens cette semaine sur une de leurs positions.
Israël avait lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives contre le Liban, affirmant vouloir neutraliser le mouvement islamiste chiite dans les régions frontalières du sud du Liban.
Au moins 1.580 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP.
L'ONU a recensé quelque 800.000 déplacés.
Au total, 163 secouristes et soignants ont été tués depuis un an, selon les autorités libanaises.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a averti vendredi qu'une "course contre la montre" était engagée pour trouver une issue à la guerre au Liban et éviter un "embrasement généralisé" au Moyen-Orient.
Frappes sur Gaza
Dans le sud de bande de Gaza, deux frappes aériennes nocturnes ont fait au moins vingt morts à Khan Younès, selon les secours.
Une première frappe sur une maison familiale a fait 14 morts parmi lesquels neuf enfants de moins de seize ans, et une seconde a fait six morts, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Depuis le 6 octobre, Israël concentre son offensive principalement dans le nord du territoire palestinien, prétendant que les combattants du Hamas tentent de s'y regrouper.
La guerre d’extermination des Palestiniens à Gaza a. fait jusqu’ici au moins 42.847 Palestiniens, majoritairement des civils dont pluys de 32.000 enfants et. femmes victimes d’un carnage sans distintion et où on ne tient pas le décompte. Des disparus et des blessés par dizaine de milliers.
Le Hamas s'est dit "prêt à un arrêt des hostilités" mais a exigé d'Israël un "engagement à un cessez-le-feu", un "retrait de la bande de Gaza" et un "accord sérieux pour un échange" entre des détenus israéliens à. Gaza et des prisonniers palestiniens détenus par Israël, selon un responsable du mouvement.
Ces conditions ont toujours été rejetées par Israël. (Quid avec AFP)