Comme des larrons en foire

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Je n’ai jamais compris le succès de F. Hollande avec les femmes, mais semble-t-il parce qu’il est drôle. Pas aussi drôle toutefois que Donald Trump qui fait des ravages dans la junte féminine, en épouse quelques unes…

Je dois l’avouer, j’ai du mal à citer sans pense bête, le nom du premier ministre qui a remplacé David Cameron. De même qu’il m’a fallu beaucoup de temps pour que le nom de la Chancelière Angela Merkel élue en 2005, me devienne familier. En revanche, Donald Trump me revient à l’esprit depuis le début sans que j’aie besoin de voir sa tranche ou qu’on l’évoque en ma présence. Il suffisait par exemple que l’on parle de Hillary Clinton pour que son patronyme surgisse par association   dans ce qui me sert de mécanique cérébrale. C’est là aussi que remonte à la surface de ma mémoire la différence entre puissance et super puissance. La première il faut qu’elle rame pour s’imposer. La seconde s’impose d’elle-même. En dehors de Vladimir Poutine, président de la Russie pour ceux qui l’auraient oublié, je ne connais de mémoire aucun nom des chefs d’Etat des pays qui ont constitué autrefois l’URSS ou de ceux qui formaient avec l’ex-Union Soviétique le bloc des pays de l’Est. A la découverte de cette lacune au lendemain de l’élection de Donald Trump à la tête des USA, je me demande ce que je ferai sans google si j’ai un pressant besoin de citer le nom du roi de la Suède, c’est déjà un miracle pour moi de savoir que c’est une Monarchie, ou encore du président de sa voisine, la Finlande, pays que j’ai découvert grâce au téléphone mobile Nokia, quand Nokia régnait sur la téléphonie mobile avant qu’elle ne soit détrônée par I Phone et Samsung.

Seule la France échappe dans ma culture influençable et sélective à cette règle d’amnésie générale quand il ne s’agit pas de puissances vraiment dominantes. François Hollande, je le connaissais, de loin bien sûr, avant même qu’il ne devienne en 1997 premier secrétaire du PS. A fortiori maintenant qu’il est président. Probablement parce que j’avais un faible, honni soit qui mal y pense, pour  sa compagne et mère de ses quatre enfants, la belle Ségolène Royal. Pour tout vous dire, je n’ai jamais compris son succès avec les femmes, mais semble-t-il parce qu’il est drôle. Pas aussi drôle toutefois que Donald Trump qui fait des ravages dans la junte féminine, en épouse quelques unes, l’une après l’autre bien sûr, et dit tout le bien qu’il pense des autres sans se soucier des enregistrements clandestins. A croire qu’en définitive son sexisme et sa misogynie l’ont plus servi que desservi. Tout le monde craint ce qu’il va advenir de sa présidence, mais déjà deux victimes à son compteur : les sondages et les sondeurs qui ont eu tout faux. Et François Hollande qui l’a traité de « vulgaire » dans un ouvrage qui porte bien son titre, Un président ne devrait pas dire ça. Parions que le président élu des Etats Unis n’en a cure et ça ne devrait aucunement prêter à conséquence. Si les sondeurs français ne se fourvoient pas comme leurs homologues américains, Hollande n’a aucune chance de revenir en mai 2017 à l’Elysée et sa cohabitation avec Trump dans la maison Occident a une durée de vie limitée. Six mois en tout. Si Sarkozy revient, ou mieux encore, Marine Le Pen accède au pouvoir suprême, Paris et Washington s’entendront comme larrons en foire.