Des dizaines de corps découverts après une opération israélienne dans un quartier de Gaza

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Un enfant dormant, dont on ignore l’état, à l'intérieur d'une tente dans un camp pour personnes déplacées par les bombardements à Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 11 juillet 2024. (Photo Eyad BABA / AFP)

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Une soixantaine de corps ont été découverts jeudi sous des décombres à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, après la fin d'une vaste opération israélienne qui a dévasté le secteur, rapporte la Défense civile du territoire palestinien.

Au dixième mois de guerre entre Israël contre les Palestiniens, de nouvelles et vaines discussions à propos desquelles le président américain Joe Biden a fait état de "progrès" se sont tenues jeudi au Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte.

Ces négociations tentent d'avancer vers un cessez-le-feu et une libération des détenus israéliens 7 octobre contre Israël, qui a déclenché la guerre.

Dans le nord de la bande de Gaza, l'armée israélienne a annoncé mercredi soir avoir achevé ses opérations lancées le 27 juin à Choujaïya, dans l'est de la ville de Gaza, qui auaraient permis le démantèlement de "huit tunnels" et l'élimination de "dizaines’’ de  ce qu’elle appelle des ‘’terroristes".

Après le retrait des forces israéliennes, la Défense civile de la bande de Gaza a fait état jeudi de la découverte sous les décombres "d'environ soixante martyrs".

"Inhabitables" 

Désormais, "85% des immeubles (du quartier) sont inhabitables", sans compter la totalité des infrastructures qui ont été "démolies", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Basal.

L'armée avait appelé mercredi tous les habitants à évacuer, soit quelque 300.000 à 350.000 personnes, selon l'ONU.

Dans des tracts, elle avait averti que la ville, où elle avait pourtant annoncé début janvier avoir "achevé le démantèlement de la structure militaire" du Hamas, restait "une dangereuse zone de combat".

Elle a annoncé jeudi poursuivre son opération dans le centre de la ville de Gaza contre des combattants "dans le quartier général de l'Unrwa", l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.

A Gaza-ville, des affrontements ont également lieu dans le sud et des bombardements dans l'ouest, selon l'armée et des journalistes AFP.

"Dizaines de terroristes éliminés" -

Le carange israéliens a fait 38.345 morts, en majorité des civils, dont plus de 31.000B femmes et enfants sans compter tous ceux qui sont porté disparus ou ceux par milliers probablement qui pourrissent sous les décombres. Le nombre de blessés dépasse les 1.000 000.

L'armée israélienne a aussi indiqué jeudi poursuivre ses opérations dans la région de Rafah (sud) frontalière avec l'Egypte ;

Quatre morts, dont un enfant, ont été transportés à l'hôpital Nasser de Rafah après des raids israéliens sur le quartier de Tal al-Sultan, dans l'ouest de la ville, selon la direction de l'établissement.

Dans le centre de la bande de Gaza, quatre personnes ont également été tuées dans une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Nousseirat, selon le ministère de la Santé du Hamas.

La situation dans le territoire assiégé est désastreuse: l'aide humanitaire est en attente du côté palestinien du point de contrôle de Kerem Shalom (sud). L'ONU et Israël se rejettent la responsabilité du blocage des distributions.

Sempiternelles discussions sur une trêve 

Sur le plan diplomatique, les médiateurs ont relancé leurs efforts pour avancer vers un cessez-le-feu.

"Il s'agit de questions difficiles, complexes. Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive et je suis déterminé à conclure cet accord et à mettre un terme à cette guerre, qui devrait cesser maintenant", a lancé sans c-vergogne Joe Biden vendredi lors d'une conférence de presse tenue à l'issue du sommet de l'Otan.

Le Hamas a annoncé dimanche une concession, disant accepter de négocier sur la libération des détenus israéliens en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël, qu'il avait jusqu'à présent toujours réclamé.

M. Netanyahu a toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la « destruction du Hamas »qui dans son lexique signifie vider la Palestine de ses Palestiniens, .

Jeudi soir, il a déclaré que son pays voulait conserver le contrôle d'une zone de la bande de Gaza frontalière de l'Egypte occupée début mai sous leprétexte d'empêcher la "contrebande d'armes" à destination des à partir de l'Egypte voisin. (Quid avec AFP)