Global Risk Insights : Qui pour diriger l’Algérie après Bouteflika ?

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Ce n’est plus un secret pour personne que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, est de plus en plus fragile. Et ceci est une source de préoccupation depuis plus de quatre ans, estime Global Risk Insights (GRI)

GRI rappelle qu’à fin janvier, un rapport des députés sur la coopération entre l’Europe et l’Afrique avait suscité une controverse. Le député socialiste Jean Glavany, qui avait déjà travaillé pour le président François Mitterrand, avait fait remarquer que « le pouvoir en Algérie repose sur des hommes âgés, malades ou malades ». Quant au député du Parti républicain, Guy Teissier, il a noté que « politiquement en Algérie, la question qui préoccupe l'esprit, et tous les esprits, est celle de la succession d'Abdelaziz Bouteflika, qui a été réélu en 2014 », ajoute Global Risk Insights, rappelant que ce dernier avait affirmé également que depuis que Bouteflika a été transporté en France à la suite d’un AVC en 2013, il est difficile de dire s’il contrôle toujours les décisions de l’Algérie.

Par ailleurs, la publication mentionne que pour l’élite politique algérienne, l’avenir de l’Algérie sans Bouteflika est incertain. En 2015, quand l’ancien ministre français de l’intérieur Jean-Louis Debré, a rendu visite au président algérien, il a fait état d’une vision alarmante de la situation, affirmant que Bouteflika était « fatigué » et « essoufflé ». Global Risk Insights indique même que le premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal avait représenté Bouteflika, à plusieurs reprises, dans des réunions et sommets de haut niveau.

Malgré ses capacités limitées, Bouteflika et ses proches travaillent pour présenter une image de robustesse, indique la publication. Elle rappelle également qu’en prévision des élections législatives, prévues pour le 4 mai, Bouteflika a annoncé la nomination de plus de 200 juges pour superviser le processus électoral.

Un candidat de l'opposition, Ali Benflis, qui était candidat à l'élection présidentielle précédente, a annoncé qu'il boycottera l'élection et a déclaré que « le régime politique en place, n'a qu'un seul ordre du jour et c'est l'ordre du jour de la survie ».

D’un autre côté, affirme GRI, un des sujets importants que Bouteflika et son gouvernement ne peut ignorer est l'économie défaillante de l'Algérie. Le géant des hydrocarbures a été durement frappé par la chute des prix du pétrole. Pour le budget de cette année, un certain nombre de mesures ont été introduites, notamment la réduction des subventions à l'électricité et l'augmentation des impôts sur les produits consommables dans le but d'accroître les recettes. Ces mesures ont à leur tour poussé de nombreux algériens à prendre la rue et à manifester. En réponse, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Badawi, a menacé de «frapper d'un coup de fer, quiconque tente de déstabiliser la sécurité du pays», rapporte la publication.

« Les observateurs, qui ne voient aucun plan de transition clair, peuvent continuer de retenir leur souffle concernant l’avenir politique de l’Algérie. A ce jour, il ne semble y avoir personne qui soit prêt à tracer une nouvelle voie », conclut Global Risk Insights.

 

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