Guinée: le colonel au pouvoir met à la retraite plus de 40 généraux

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Le général Sekouba Konaté (G), alors président intérimaire de Guinée, lors de la prestation de serment d'Alpha Condé (D), élu chef de l'Etat, le 21 décembre 2010 à Conakry

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Les colonels au pouvoir en Guinée ont mis à la retraite plus de 40 généraux de l'armée, dont plusieurs ayant exercé des responsabilités sous le président Alpha Condé qu'ils ont renversé le 5 septembre. 

Un décret du président du Conseil national de rassemblement pour le développement (CNRD), la junte au pouvoir, lu mardi soir sur la télévision publique, annonce que "42 généraux et 2 amiraux de l'armée guinéenne sont appelés à faire valoir leur droit à la retraite". 

Aucune explication officielle n'a été donnée à cette décision de la junte dirigée par le colonel Mamady Doumbouya.

Plus de 25 de ces ex-dignitaires mis à la retraite sont nommés membres du Conseil supérieur de la défense, une institution consultative sur les problèmes de sécurité nationale, selon un autre décret lu mardi soir sur la télévision publique.

Parmi les généraux mis à la retraite, figure le général Sékouba Konaté, ancien président de la transition de 2010 ayant conduit à l'élection d'Alpha Condé la même année.

Y figurent également d'anciens hauts responsables durant la présidence d'Alpha Condé: le général Namory Traoré, ancien chef d'état-major général des armées, le général Ibrahima Baldé, ancien chef de la gendarmerie nationale, le général Bouréma Condé, ancien ministre de l'Administration du territoire et de la Décentralisation et le général Rémy Lamah, ex-ministre de la Santé.

Plusieurs chefs de différents corps d'armée (terre, air, mer, gendarmerie) et leurs adjoints sont également sur la liste.

Ces changements dans l'armée interviennent une semaine après la nomination de Mohamed Béavogui, 68 ans, au poste Premier ministre d’une transition faite pour durer. 

Depuis le putsch du 5 septembre contre Alpha Condé, le colonel Mamady Doumbouya qui a prêté serment comme président de transition a promis de rassembler les Guinéens, au-delà des appartenances politiques ou ethniques. Ce qui reste à vérifier. 

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