Israël intensifie ses raids aériens sur le Liban, frappe la banlieue de Beyrouth et poursuit ses massacres à Gaza

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Des fossoyeurs préparent les tombes des personnes tuées de. Les frappes du 14 octobre, ont anéanti une famille entière, tué 23 personnes, dont au moins 12 femmes et deux enfants, dont beaucoup ont été déplacés du Sud-Liban,. (Photo de FATHI AL MASRI / AFP)

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L'armée israélienne a mené mercredi un raid aérien sur la banlieue sud de Beyrouth et des frappes meurtrières sur une ville dans le sud du Liban, après que le Premier ministre israélien a dit être opposé à tout cessez-le-feu "unilatéral".

Un raid aérien a visé au petit matin le quartier de Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, à peine quelques minutes après un ordre d'évacuation émis par l'armée israélienne, qui a dit avoir frappé un entrepôt d'"armes stratégiques" du Hezbollah.

Il s'agit de la première frappe depuis plusieurs jours sur la banlieue sud de Beyrouth où l'armée israélienne a concentré ses raids depuis le lancement de ses frappes massives au Liban il y a près d'un mois, avant de viser d'autres lieux dans l'est et le sud du pays et au-delà.

Les Etats-Unis ont dit mardi être "opposés" à la campagne de bombardements menée par Israël sur la capitale.

Dans le sud du Liban, Howaida Turk, gouverneure de Nabatiyeh, a fait état d'une dizaine de frappes aériennes israéliennes mercredi sur son chef-lieu.

Le maire de la ville, Ahmad Kahil, a été tué dans l'attaque qui a visé deux bâtiments de la municipalité ainsi qu'un centre médical adjacent, a-t-elle indiqué, évoquant "un massacre". "Deux médecins" d'un centre médical adjacent ont également été tués, selon un responsable des secours.

Le ministère de la Santé a fait état d'un bilan provisoire de six morts et 43 blessés. Le Premier ministre Najib Mikati a condamné une frappe "délibérée" sur le "Conseil municipal réuni".

"Protéger les civils" 

L'armée israélienne a indiqué avoir visé "des dizaines de cibles du Hezbollah" dans la ville, dont de présumés "infrastructures terroristes, des centres de commandement du Hezbollah et des installations de stockage d'armes".

Ses forces navales ont frappé des dizaines d'autres cibles "en coordination avec les troupes au sol", a-t-elle ajouté.

La coordinatrice spéciale de l'ONU au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a appelé à protéger "les civils et les infrastructures civiles".

Depuis le 23 septembre, au moins 1.356 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700.000 déplacés.

Après près d'un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah et considérant avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza où elle poursuit pourtant ses massaces, l'armée israélienne a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban sans relâcher celui de Gaza.

Malgré les coups durs infligés au Hezbollah, le mouvement libanais a poursuivi les tirs sur Israël.

Il a annoncé mercredi avoir tiré sur un char israélien près de la frontière après avoir lancé dans la nuit des "salves de missiles" en direction du nord d'Israël où l'armée a rapporté le tir de 50 missiles depuis le Liban.

Le Hezbollah a assuré qu'il ne serait "pas défait" par l'armée israélienne, qui mène depuis le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, appuyée par des frappes aériennes.

Le numéro deux du mouvement, Naïm Qassem a prévenu que son mouvement frapperait "partout en Israël", affirmant que "la solution" pour mettre fin à la guerre est "un cessez-le-feu".

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit mardi son opposition à tout cessez-le-feu "unilatéral" au Liban, qui selon lui n'empêcherait pas le Hezbollah de regrouper ses forces dans la zone frontalière.

"Tueries"

Alors qu'Israël poursuit ses massacres au Liban et à Gaza, ses dirigeants disent préparer la riposte à l'attaque aux missiles iranienne du 1er octobre.

L'Iran "répondra résolument" à toute attaque israélienne, a martelé le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi qui effectue une tournée dans la région.

Il a affirmé toutefois que son pays "fait des efforts considérables pour protéger la paix et la sécurité de la région".

Son président, Massoud Pezeshkian, a appelé à "faire davantage pression sur les alliés" d'Israël pour mettre un terme "aux tueries" à Gaza et au Liban.

Après plus d'un an de guerre dans la bande de Gaza assiégée, les forces israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive dans le nord du territoire palestinien, notamment à Jabalia, où, elle prétend que le Hamas tente de reconstituer ses forces.

La guerre d’extermination des Palestiniens par Israël a fait jusque-là au moins 42.409 tués, majoritairement des civils, dont plus de 32. 000 femmes et d’enfants. (Quid avec AFP)