Juul, leader des vapoteuses, prépare un plan de restructurations avec suppressions d'emplois

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Le leader américain des cigarettes électroniques, Juul Labs, a annoncé lundi qu'il allait supprimer des emplois dans le cadre d'un plan de restructuration, dans un contexte de durcissement de la réglementation américaine sur le vapotage.

La société, basée à San Francisco (Californie), se développait rapidement avant que les autorités ne s'alarment des dangers potentiels sur la santé des utilisateurs de ses cigarettes électroniques, en particulier chez les mineurs.

Juul aurait terminé l'année dernière avec environ 1.500 employés et aurait embauché en moyenne 300 personnes par mois cette année.

"Afin de redimensionner l'entreprise, la main-d'oeuvre sera réduite entre maintenant et la fin de l'année", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Juul sans toutefois préciser le nombre d'emplois concernés.

Selon le Wall Street Journal, la direction envisage la suppression d'environ 500 emplois.

"Cette réorganisation aidera Juul Labs à se concentrer sur la réduction des utilisateurs mineurs, sur l'investissement dans la recherche scientifique et la création de nouvelles technologies, tout en obtenant une licence pour opérer aux Etats-Unis et à travers le monde", a indiqué K.C Crosthwaite, PDG de Juul, dans un communiqué.

Les licenciements seraient répartis entre les départements, mais les recrutements se poursuivraient pour certains postes, selon Juul. 

Le 17 octobre, Juul Labs avait annoncé la suspension des ventes de recharges aromatisées non-mentholées aux Etats-Unis, alors que le gouvernement de Donald Trump en prépare l'interdiction nationale.

Un bras de fer se déroule en ce moment aux Etats-Unis sur les cigarettes électroniques, apparues il y a environ dix ans et devenues ces dernières années très prisées des jeunes, selon de multiples enquêtes.

L'industrie défend le rôle des vapoteuses comme une alternative plus saine que la cigarette pour aider les gens à arrêter de fumer. Mais les législateurs à travers le pays, et à l'étranger, sont tentés ou ont déjà adopté une interdiction totale ou partielle afin de protéger la jeunesse.

Ces débats se produisent alors qu'une mystérieuse épidémie de maladies pulmonaires sévères liées au vapotage a fait au moins 33 morts aux Etats-Unis, avec 1.479 malades recensés depuis le printemps, selon des chiffres des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Dans 78% des cas, les malades avaient vapoté des recharges au THC, l'agent psychoactif du cannabis, souvent achetées à des dealers et fabriquées en dehors de tout cadre réglementaire.