L'Algérie nomme «un envoyé spécial» pour le Sahara : On ne change pas une équipe qui perd

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Le copinage et la haine du Maroc sont souvent le plus court chemin à la promotion sociale en Algérie, Amar Belani en use sans retenue

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Par Adil ZAARI JABIRI (MAP)

Bruxelles- Dans «La Peste», Albert Camus écrivait que «la bêtise insiste toujours» et ce n'est peut-être pas un hasard si les péripéties de ce roman se déroulaient en Algérie.

Empêtré dans ses crises internes, dont celle de la légitimité d’un pouvoir imposé à la pointe des baïonnettes, le régime algérien vient de nommer «un envoyé spécial» pour le Sahara en la personne du marocophobe invétéré, Amar Belani, qui n’est autre que l’ancien représentant du régime des généraux à Bruxelles. Alger a, par ailleurs, désigné six autres "envoyés spéciaux", chargés de tout et de rien.

Belani a été sorti des ténèbres par son ancien patron et ami Ramtane Laamamra pour être remis au goût du jour et surtout reconstituer l’axe du mal dirigé contre les intérêts du Maroc.

L’homme, débarqué de son poste de diplomate après le coup de force militaire en Algérie ayant porté l’actuel président au pouvoir, s’était lancé depuis dans une diatribe anti marocaine rageuse, tantôt sous sa plume propre tantôt en utilisant des pseudos, à la recherche d’une âme charitable qui pourrait le sortir de sa traversée du désert. Finalement, le copinage et la haine du Maroc, qui sont souvent le meilleur gage de promotion sociale en Algérie, ont fini par payer. Belani a repris du service mais pas n’importe lequel. Il sera le chantre du séparatisme et de la désintégration du Maghreb auprès du monde. Une mission ridicule et vide de sens puisque le dossier du Sahara marocain est définitivement clos, conforté par l’adhésion de la communauté internationale et la reconnaissance par nombreux pays dont la première puissance mondiale. Quant au volet Maghreb, M. Belani risque de chômer autant qu’en ce qui concerne la question du Sahara, puisqu’il n’aura rien à se mettre sous la dent, son pays ayant choisi de fermer ses frontières avec le Maroc il y a belle lurette et décidé tout récemment de franchir un palier supplémentaire en rompant de manière unilatérale ses relations avec le Royaume. De quel Maghreb parle-t-on ?

Plusieurs analystes ont essayé de comprendre ce qui se passe aujourd’hui dans cette «nouvelle Algérie». C’est Kafka !

Si tout le monde s’accorde que l’escalade avec le Maroc est plutôt un acte irréfléchi qui enterre l’espoir des peuples maghrébins à la paix et à l’intégration, d’autres, comme cette chercheuse de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité, du nom d'Isabelle Werenfels, pensent qu’il s’agit pour l’Algérie d’acter son « retour » sur la scène internationale, une thèse qui plait aux généraux, alors qu’il s’agit surtout d’amuser la galerie pour justifier le huis clos rapace qu’ils imposent au peuple algérien affamé et conforter, aux yeux de l’étranger, ce fameux amendement constitutionnel qui autorise désormais le pays à intervenir à l’international.

Mais cette Algérie isolée du monde, dépassée, appauvrie et dévitalisée, qui recycle dans sa diplomatie des bras-cassés appliquant à la lettre mais à l’envers l’adage qui veut qu’on ne change pas une équipe qui gagne,  a-t-elle véritablement les moyens d’influer sur le cours des choses aujourd’hui ?

Les sept envoyés spéciaux oisifs et superflus qui seront payés de la poche du contribuable algérien et dont les titres relèvent plutôt du registre de la bouffonnerie feraient mieux de s’occuper de leurs ouailles. Joseph de Maistre disait que «Toute nation a le gouvernement qu’elle mérite», mais le brave peuple algérien ne mérite pas ce qu'il lui arrive !