International
Le CEOM organise une journée d’étude sur l’enseignement de la langue arabe en Europe
Le Conseil Européen des Oulémas Marocains (CEOM) a organisé, ce jeudi 26 janvier à Bruxelles, une journée d’étude sur le thème « enseignement de la langue arabe en Europe : bilan et perspectives ».
Le conseil vise, à travers cette rencontre, à s’arrêter sur les réalisations accomplies par les enseignants de la langue arabe en Europe et sur l’impact de cet enseignement sur les jeunes musulmans dans le contexte européen.
Le secrétaire général du CEOM, Khalid Hajji, a indiqué que la question de l’enseignement de la langue arabe en Europe revêt une grande importance. Il a précisé que les avis divergent à cet égard entre ceux qui lient cet enseignement à la formation religieuse et ceux qui insistent sur la nécessité de faire la distinction entre langue arabe et principes religieux.
Khalid Hajji a appelé à réfléchir sur la méthodologie d’enseignement de la langue arabe en Europe et à promouvoir les qualités pédagogiques des enseignants dans un contexte où l’enseignement de la langue arabe se fait en même temps que l’inculcation d’autres langues.
Le Conseil européen des Oulémas marocains, a-t-il souligné, tend à travers cette manifestation, à proposer des solutions pour promouvoir ce secteur en s’inspirant des expériences qu’ont accumulées ceux qui exercent dans ce domaine (enseignants, acteurs associatifs).
Les autres intervenants ont, de leur côté, souligné que l’enseignement de la langue arabe en Europe est sous-tendu par des raisons qui diffèrent en fonction du niveau culturel des parents. Ils ont expliqué que l’édification de la personnalité musulmane, la consolidation du lien avec la patrie et la préservation de l’identité au sein d’une société plurielle demeurent à la tête de ces raisons.
Après avoir mis en exergue le rôle joué par les mosquées en matière d’enseignement de la langue arabe dans les pays d’accueil, les intervenants ont mis en avant les problèmes que rencontrent certaines associations qui s’occupent de l’enseignement de la langue arabe en Europe, relevant qu’une partie de ces associations cherchent à réaliser des bénéfices et manquent d’éléments humains et d’outils pédagogiques nécessaires.
Ils ont souligné la nécessité de former l’enseignant qui demeure l’élément essentiel dans cette opération en renforçant ses connaissances pédagogiques et en optant pour les programmes qui cadrent avec la diversité du contexte culturel dans lequel vivent les enfants de la communauté.
Le président du CEOM, Tahar Toujgani, avait souligné, en ouverture de cette rencontre, la place qu’occupe la langue arabe parmi les autres langues dans le monde et son rôle dans la préservation et la consolidation de l’identité de la nation face aux autres civilisations.
Pour lui, le grand défi que la langue arabe affronte de nos jours réside dans la mondialisation qui signifie « la domination de la langue forte des autres langues dans différents domaines », soulignant le rôle qui incombe actuellement à l’enseignement pour promouvoir la langue arabe, particulièrement dans les pays d’accueil.
Les travaux de cette journée se sont articulés autour de deux axes à savoir « la réalité de l’enseignement de la langue arabe en Europe : état des lieux et diagnostic » et « perspectives de l’enseignement de la langue arabe en Europe ».