Le monde entier s'est réveillé aujourd'hui sur une grosse gueule de bois pour les plus déçus et dans la perplexité pour les autres. Donald J. Trump est élu 45ème président des Etats-Unis. Les démocrates sont sonnés et Hillary Clinton n’a fait aucune déclaration publique se contentant pour l’instant de le féliciter par téléphone. Idem pour Barak Obama qui, se doutant vraisemblablement un peu de l’avance du candidat républicain, s’est démené, fait rare pour un président en poste, comme un fou pour faire élire Hillary Clinton.

Stevie Wonder, le chanteur aveugle, avait prévenu : "Elire Trump, c'est comme me donner une voiture à conduire". Les Américains qui ont donné une large victoire à Trump ont été sourds à cet avertissement.

Au terme d'une longue, laborieuse et nauséabonde campagne, et alors que les décomptes étaient extrêmement serrés dans certains Etats-clés comme la Floride et la Virginie, Trump a créé la surprise en remportant la course à la Maison Blanche, démontant ainsi tous les sondages qui donnait l’épouse du 42ème président des USA, Bill Clinton, vainqueur d’une courte tête .

Né le 14 juin 1946 à New York City, le magnat de l'immobilier et star de la télé réalité succèdera au Président démocrate Barack Obama.

La cérémonie d'investiture officielle de M. Trump, dont le vice-président est le gouverneur de l'Indiana est Mike Pence, homophobe et misogyne dit-on, aura lieu 2017.

Le Président-élu Donald Trump célèbre la victoire, et appelle à l'unité

Alors que les capitales du monde s’attendent au pire, le président-élu des Etats Unis, Donald J. Trump, a célébré, dans la nuit de mardi à mercredi à New York, sa victoire et dans un bref discours, il s’est montré rassurant, appelant à l'unité du peuple américain. "Pour tous, démocrates, républicains et indépendants à travers la nation, je dis qu'il est temps pour nous de nous unir", a souligné Trump devant des partisans jubilants, depuis Trump Tower située dans la 5è avenue de la métropole américaine.

Il a, en outre, lancé un appel "à ceux qui ont choisi de ne pas me soutenir par le passé (...), je reviens vers vous, a-t-il dit, à la recherche de vos conseils et de votre aide pour unifier notre grand pays". C’est dans le façonnement de ce nouveau Trump qu’à on tour, Trump a félicité l'ancienne chef de la diplomatie américaine pour "avoir mené une campagne très dure" et pour ses services en faveur du pays.

Réactions à travers les capitales

Mais ce président élu qui contraste avec le candidat qu’il faut, est loin de rassurer. Si le président russe Vladimir Poutine a félicité mercredi Donald Trump pour son élection à la Maison Blanche et dit espérer une amélioration des relations russo-américaines, le Français François Hollande s’est montré circonspect en déclarant mercredi que la victoire du républicain Donald Trump à "ouvre une période d'incertitude" et a appelé à une "Europe unie". "Ce contexte appelle également, a-t-il ajouté, à une Europe unie, capable de s'exprimer et de porter une politique partout où ses intérêts ou ses valeurs sont en cause: la liberté, la dignité, la cohésion sociale, la lutte contre la pauvreté". Sur toutes ces questions, a-t-il précisé, il ouvrira un dialogue franc et sans concession avec la nouvelle administration américaine, en insistant souvent sur l’indépendance de la France.

C’est un message conventionnel que le roi Mohammed VI a adressé à Donald Trump, à l’occasion de son élection en tant que président des Etats-Unis d’Amérique. N’étant pas la configuration que les autres pays, le souverain marocain exprime Trump ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux de succès dans ses nouvelles hautes fonctions pour mener le peuple américain ami vers davantage de progrès et de prospérité.

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye est surtout préoccupée par les relations avec la Corée du Nord. Dans son message de félicitations au président élu américain, elle a formulé le souhait d'une coopération rapprochée sur les questions relatives à la Corée du Nord et d'une alliance bilatérale renforcée.

Comme chacun porte ses prote ses propre soucis, le premier ministre turc Binali Yildrim a félicité Trump et  lui a souhaité le succès l’appelant à cette occasion à livrer à la Turquie «le plus rapidement possible» le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir ourdi le putsch manqué en juillet et qui vit en exil aux États-Unis.

Le premier ministre japonais a aussi félicité le nouveau président. «Le Japon et les États-Unis sont des alliés inébranlables liés par des valeurs communes telles que la liberté, la démocratie, les droits de l'Homme fondamentaux et l'État de droit», a affirmé Shinzon Abe.

Xi Jinping, le président chinois, s'est dit, quant à lui, "prêt" à travailler avec Trump au "développement des relations sino-américaines". "La Chine œuvrera avec le futur président américain, Donald Trump, à un développement solide et stable des relations diplomatiques bilatérales", a ainsi déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Pour le président du Parlement européen, Martin Schulz, "la victoire de Donald Trump est univoque et doit être respectée. Je le félicite, lui et son parti, pour cette victoire", commence-t-il par affirmer avant d'ajouter : "M. Trump a réussi à devenir le réceptacle de la colère et des peurs de millions d'Américains. Ces inquiétudes doivent maintenant être adressées avec des politiques et des solutions crédibles".

Laconique, le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a appelé Donald Trump à "respecter les accords" internationaux en ajoutant que "tout président des Etats-Unis doit comprendre les réalités du monde d'aujourd'hui".