Le syndicat français de la magistrature dénonce les attaques de Marine Le Pen

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Le syndicat français de la magistrature a dénoncé, ce lundi 27 février, les attaques de la présidente du parti d'extrême droite le Front National (FN), Marine Le Pen contre l'institution judiciaire.

Empêtrée dans plusieurs enquêtes judiciaires dont de présumés emplois fictifs de ses proches en tant qu'assistants parlementaires d'eurodéputés, la candidate du FN à la présidentielle française a affirmé ce dimanche lors d'un meeting de son parti près de Nantes, que les magistrats n’étaient pas là pour « inventer » la loi, tout en condamnant « le laxisme qui prévaut dans la magistrature ».

Dans une déclaration à la presse, la présidente du syndicat de la magistrature Clarisse Taron a expliqué que les magistrats ne sont pas là pour inventer des lois mais pour les appliquer et qu’ils doivent le faire en toute indépendance.

« On est surpris des menaces à peine voilées qui sont formulées par Marine Le Pen. Il s’agit d’exercer des pressions sur l’institution judiciaire », a-t-elle dit, estimant que si on veut une justice sereine, on doit se garder de ce genre de propos.

La candidate du FN avait refusé, mercredi dernier, de se rendre à une convocation de la police dans l'enquête sur les assistants parlementaires du Front National au parlement européen.

Le ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas avait répliqué dimanche à Marine Le Pen que la période électorale ne permet « ni la neutralité ni la sérénité nécessaires au fonctionnement correct de la justice ».

Pour le ministre, la candidate du FN à l’Elysée « tourne le dos au droit ». « Il n'y a pas une justice pour les anonymes et une justice pour les gens célèbres! », a-t-il insisté.