Les Premiers ministres chinois et japonais à Séoul pour un sommet trilatéral

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Le président coréen Yoon Suk Yeol (à droite) serre la main du premier ministre chinois Li Qiang lors d'une réunion au bureau présidentiel de Séoul le 26 mai 2024. Les premiers ministres de la Chine et du Japon arrivent à Séoul le 26 mai pour leur premier sommet trilatéral depuis cinq ans, qui devrait se concentrer sur les questions économiques plutôt que sur les questions géopolitiques. (Photo Ahn Young-joon / POOL / AFP)

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Les Premiers ministres chinois et japonais sont arrivés à Séoul pour participer lundi à un sommet trilatéral avec le président sud-coréen, qui devrait se focaliser sur des questions économiques.

En amont de ce sommet, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol s'est entretenu séparément dimanche après-midi avec Li Qiang pour la Chine puis Fumio Kishida pour le Japon.

A l'issue de son entretien avec le Premier ministre chinois, M. Yoon a fait valoir les "importants défis" auxquels sont confrontés la Chine et la Corée du Sud "dans le domaine des affaires internationales". Il a en outre dit espérer que les deux pays continueront "à renforcer leur coopération".

M. Li, qui effectue sa première visite en Corée du Sud depuis son entrée en fonction en mars 2023, a pour sa part déclaré que Pékin souhaitait travailler avec Séoul.

Le président sud-coréen s'est ensuite entretenu avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida, soulignant à l'issue de leur rencontre que les échanges entre les deux pays s'étaient "considérablement accrus au cours de l'année écoulée". De son côté, M. Kishida a déclaré que Séoul et Tokyo devraient encore renforcer leur coopération.

Les trois dirigeants doivent dîner ensemble dimanche soir.

C'est au lendemain de ces discussions bilatérales que débutera lundi un sommet tripartite, première rencontre à ce niveau depuis cinq ans, en raison de la pandémie de Covid-19 mais aussi de différends diplomatiques et historiques entre la Corée du Sud et l'ancien colonisateur, le Japon.

Les deux pays ont toujours des contentieux juridiques à régler à propos de l'occupation japonaise de 1910 à 1945 sur la péninsule coréenne.

M. Yoon, président depuis 2022, cherche à enterrer la hache de guerre avec le Japon face aux menaces grandissantes de la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire.

Depuis le dernier sommet trilatéral, "nos paysages régionaux et mondiaux ont considérablement changé", a déclaré M. Kishida avant son départ pour Séoul, ajoutant que cette nouvelle réunion était "hautement significative".

Questions économiques à l'agenda 

Les discussions du sommet trilatéral devraient tourner autour de sujets économiques plutôt que de questions géopolitiques épineuses, prédisent les experts.

Et ce en dépit des essais militaires de plus en plus avancés menés par la Corée du Nord et des manœuvres militaires d'ampleur de Pékin autour de Taïwan jeudi et vendredi.

Les questions liées à Pyongyang "sont difficiles à résoudre rapidement", a relevé un responsable du cabinet de M. Yoon.

"Une déclaration commune est actuellement en discussion", a ajouté ce responsable, précisant que Séoul tenterait "dans une certaine mesure" d'y inclure les problèmes sécuritaires de la région.

Un éditorial du quotidien sud-coréen Hankook Ilbo souligne "l'importance de la coopération entre les trois pays, qui représentent 20% de la population et du commerce mondiaux, soit 25% du PIB total".

"Il est crucial que les trois nations aient la volonté de surmonter leurs divergences de vues", ajoute le journal.

La Chine est le premier partenaire commercial de la Corée du Nord ainsi qu'un allié diplomatique de poids.

En août dernier, Séoul, Tokyo et Washington ont annoncé un "nouveau chapitre" de leurs relations en matière de sécurité à l'issue d'un sommet historique à Camp David, aux États-Unis.

Pékin avait protesté après une déclaration lors du sommet dans laquelle les trois alliés critiquaient le "comportement agressif" de la Chine en mer de Chine méridionale.

L'année dernière, M. Yoon a déclaré que les tensions concernant Taïwan étaient dues à des "tentatives de modifier le statu quo par la force".

La Chine a récemment condamné la présence d'un député sud-coréen et du représentant de Séoul à Taipei à la cérémonie d'investiture du président taïwanais Lai Ching-te. (Quid avec AFP)