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Les talibans remplacent le ministère des Femmes par celui de la Prévention du vice
Le panneau du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice a remplacé celui du ministère des Affaires féminines le 17 septembre 2021 à Kaboul
Les talibans semblent avoir fermé vendredi le ministère des Affaires féminines pour le remplacer par celui de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice, craint pour son fondamentalisme durant leur premier règne, il y a vingt ans.
Des ouvriers ont été vus en train d'installer un panneau à l'effigie du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice dans l'ancien bâtiment des Affaires féminines de la capitale.
Bien qu'ils aient insisté sur le fait qu'ils gouverneraient de manière plus modérée qu'en 1996-2001, les talibans n'ont pas autorisé la plupart des femmes à reprendre le travail. Ils ont introduit des règles concernant ce qu'elles peuvent porter à l'université.
Aucune femme ne faisait partie des ministres du nouveau gouvernement taliban annoncé il y a deux semaines.
Bien que toujours marginalisées, les femmes afghanes ont acquis des droits fondamentaux ces 20 dernières années, notamment dans les villes, devenant parlementaires, juges, pilotes ou encore policières.
Mais depuis leur retour au pouvoir le 15 août, les talibans n'ont montré aucune volonté de garantir leurs droits. Les islamistes affirment que les femmes ont reçu l'ordre de rester à la maison pour leur propre sécurité, mais qu'elles seront autorisées à travailler une fois qu'une ségrégation adéquate aura été mise en place.
Pendant le premier règne des talibans, les femmes étaient largement exclues de la vie publique. Elles ne pouvaient quitter leur domicile que si elles étaient accompagnées d'un chaperon.
Les agents du ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice étaient connus pour avoir fouetté des femmes qui marchaient seules.
Ils étaient également chargés d'appliquer strictement d'autres interprétations strictes de l'Islam, telles que l'obligation d'assister aux prières et l'interdiction pour les hommes de se raser.