L’Union Européenne recadre l’Algérie quant à ses engagements

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L’Union Européenne (UE) a dénoncé les « mesures restrictives au commerce bilatéral » prises par l’Algérie « sans concertation préalable » avec l'Union, ainsi que la corruption, qui gangrène l’environnement des affaires dans le pays.

« En janvier 2016, l'Algérie a pris une série de mesures restrictives au commerce bilatéral avec l'UE sous forme d'introduction de licences d'importation non-automatiques pour certains produits tels que les voitures, le ciment et les ronds à béton. Ces mesures protectionnistes prises sans concertation préalable avec l'UE sont venues s'ajouter aux restrictions et entraves au commerce et à l'investissement déjà existantes », souligne l’UE, dans un rapport sur l'état des relations entre les deux parties, publié à l’occasion de la dixième session du conseil d’association Algérie-UE, tenue ce lundi.

Le document indique que ces mesures « rendent encore plus difficile le climat des affaires pour les opérateurs économiques européens », notant que « bien que ces mesures ne soient pas conformes aux obligations de l'accord d'association entre l'UE et l'Algérie », Alger « maintient qu'elles sont justifiées par les circonstances ponctuelles telles que la chute importante du prix des hydrocarbures, la perte de recettes publiques qui en a résulté ainsi que le déficit commercial croissant ».

Concernant l'environnement des affaires, le rapport relève que « l'Algérie est classée 156ème sur 190 pays par l'index "Doing Business" 2017 de la Banque Mondiale ». Le document ajoute qu’ « avec un index de 34, l'Algérie est classée au 108ème rang sur les 176 pays évalués par l'index de perception de la corruption de Transparency International », indiquant que « cette position n'a pas évolué substantiellement depuis 2012 ».

 

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