Le Président américain Barack Obama a annoncé, ce jeudi 29 décembre, une série de sanctions contre la Russie pour son « ingérence » dans les élections présidentielles de novembre dernier, tout en promettant d'autres mesures contre Moscou. Cette déclaration n’a pas laissé indifférentes les autorités russes qui ont tout de suite riposté. 

Obama a précisé, dans un communiqué, que neuf entités ou individus sont concernés par ces sanctions.

« Ces actions font suite aux avertissements que nous avons adressés de manière répétée au gouvernement russe, en privé et en public. Elles sont une réponse nécessaire et adaptée aux actions visant à nuire aux intérêts américains en violation des normes de comportement internationales établies », a expliqué Barack Obama.

Il a fait observer que ces actions ne sont pas la somme totale de leur réponse « aux activités agressives de la Russie ». « Nous continuerons à prendre une série d'actions au moment et à l'endroit de notre choix » a-t-il ajouté, notant que certaines de ces mesures ne seront pas rendues publiques.

En outre, il a fait savoir qu'un rapport gouvernemental sur « l'ingérence » russe dans les élections américaines serait transmis au congrès dans les prochains jours.

Par ailleurs, le département d'Etat américain a annoncé l'expulsion de 35 diplomates russes de Washington et de San Francisco et la fermeture de deux centres russes à New York et au Maryland.

Le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Mark Toner a indiqué que le département d'Etat a pris ces mesures dans le cadre d'une réponse compréhensive à l'ingérence de la Russie dans les élections américaines et au harcèlement des diplomates américains qui a augmenté durant les quatre dernières années.

Et la Russie contre-attaque…

Plus tôt dans la journée de ce vendredi 30 décembre, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov avait proposé l’expulsion de 35 diplomates américains en riposte à la menace de Barack Obama.  

Finalement, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie n’allait expulser personne. Toutefois, le président russe a indiqué que la Russie se réserve «le droit de prendre des mesures de rétorsion », et «restaurera les relations russo-américaines au vu de ce que sera la politique du président américain élu Donald Trump».

Dimitri Medvedev, premier ministre russe a, lui aussi, déploré, ce vendredi 30 décembre sur Twitter, que « l'administration d'Obama qui a commencé son travail par un rétablissement de la coopération, le finisse par une agonie antirusse».