International
Palestine: Israël poursuit la judaïsation des terres palestiniennes
Deux projets de loi prêtent à controverse : Interdiction aux Muezzins d’user des hauts parleurs, et légalisation des colonies sauvages sur les terres de Palestiniens
Qui arrêterait Israël dans sa politique de judaïsation des terres palestinienne ? Apparemment, l’Etat hébreu continue à sévir dans l’indifférence totale des « grands » de la communauté internationale.
Dernière provocation en date, un projet de loi pour l’interdiction de l’usage de hauts parleurs pour les appels à la prière, « Athan » et un projet de loi pour la légalisation de colonies sauvages construites sur des terres privées palestiniennes en Cisjordanie occupée.
Ce dernier projet a déjà été adopté à l'unanimité par la commission ministérielle des lois, et stipule que le gouvernement peut ordonner la confiscation de terrains appartenant à des propriétaires privés palestiniens en échange du versement d'indemnisations.
Ce projet de texte intervient pour contrecarrer une décision de la Cour suprême israélienne qui a avait décidé la démolition d’une colonie sauvage et illégale «Amona » non seulement aux yeux de la communauté internationale, mais aussi au regard des lois israéliennes appliquées en Cisjordanie.
Le Gouvernement de Netanyahu a demander à la Cour suprême israélienne de repousser la date butoir de la démolition de cette colonie, mais la Cour a maintenu au 25 décembre au plus tard l'échéance pour détruire cette colonie emblématique de Cisjordanie occupée.
D’où le projet de loi israélien controversé qui stipule légalisation de colonies sauvages construites sur des terres privées palestiniennes en Cisjordanie. Et si jamais il passe, cela constituerait un antécédent qui donnerait libre court à l’extension sauvage des colonies sur les terres palestiniennes.
L’autre projet de loi, qui a la bénédiction de Bibi et consiste à vouloir museler les Muezzins palestiniens ou du moins à les mettre en sourdine, cherche à effacer un patrimoine identitaire des Musulmans et rien qu’eux. Sinon comment expliquer que le projet de loi en question ne mentionne pas les cloches des églises catholiques, et autres orthodoxes ?
Cela dit ce projet de texte qui a l’air d’une simple provocation, parmi tant d’autres israéliennes, peut aussi être interprété comme une réponse à une résolution de l’Unesco qui dénonce les empiètements israéliens à l'administration de la Jordanie sur le site de l'esplanade des Mosquées, les incursions israéliennes sur ce site et les restrictions d'accès imposées aux fidèles musulmans.
Soumis par sept pays arabes, le texte été adopté jeudi dernier en commission, avec 24 voix pour, six contre, et 28 abstentions.
La classe politique israélienne s'est scandalisée du fait que la résolution ne fasse jamais référence à l'esplanade sous l'appellation de « mont du Temple » et désigne d'abord par son nom arabe le parvis du mur des Lamentations.
N’ayant pu empêcher l’adoption de la résolution de l’Unesco malgré des mois de lobbying, l’entité israélienne a usé de son pouvoir d’occupant pour sévir par lois. Même iniques.