Primaire de la droite française : Fillon engrange les ralliements, les pro-Juppé y croient encore

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Crédité de 10% par les sondages, Fillon termine à 44%, suivi, mais de loin, par Juppé. Les deux ex-hôtes de Matignon évincent, du second tour, l’ex-président Sarkozy qui dit se retirer de la vie publique.

Les militants de la droite française ont placé François Fillon en tête au premier tour de la primaire pour la course à l’Elysée de 2017. Avec plus de 44%, l’ancien hôte de Matignon sous Nicolas Sarkozy, gagne haut la main la le premier tour de la primaire. Sarkozy de son côté, n’a glané que 20.6% des suffrages des électeurs de la droite  française, cédant ainsi la deuxième place à son ancien ministre de l’écologie Alain Juppé (28.6%).

Sorti grand vainqueur de ce premier tour de la primaire, Fillon a commencé dès ce lundi à engranger les ralliements pour le second tour de dimanche prochain. De prime abord, il aura le soutien annoncé de Laurent Wauquiez, président du parti Les Républicains (LR), qui pense que c’est Fillon « qui défendra le mieux les valeurs de la droite ».

Hortefeux a confirmé son engagement et son « soutien loyal, total, entier et à la hauteur de ce que François Fillon souhaitera". Rachida Dati, ancien ministre de Sarkozy, a aussi affirmé son appui pour François Fillon. Et pour clore ce chapitre de ralliements, Fillon s’est aussi assuré du soutien de deux de ses émules à la primaire. Sarkozy et Bruno le Maire, qui à eux deux pèsent 23% des votes de ce premier tour.

Les pro-Juppé y croient encore

Cela ne veux pas dire que Juppé et ses partisans ont baissé les bras. Selon Jean Pierre Raffarin, Fillon aurait bénéficié d’une poussée "puissante mais très volatile", ajoutant toutefois que “ce n'est pas plié”.

Comme argument d’espoir pour les juppéistes, Raffarin avance l’infaisabilité du programme de Fillon. Pour cet ancien Premier ministre de Chirac, on ne peut mener un quinquennat "sans recruter de fonctionnaires dans les hôpitaux, la gendarmerie ou la police ?" Pour Raffarin, on ne peut “réformer par la brutalité". Alors que le programme d'Alain Juppé est "faisable de A à Z et est réaliste", a-t-il assuré.

Sarkozy n’a pas convaincu

Sur les sept candidats de la droite en lice pour cette primaire, les trois sortis en tête ont raflé plus de 93% des voix, ne laissant même pas 7% aux quatre autres, qui, on peut le dire, ont été laminés par les urnes.

On peut même leur ajouter Nicolas Sarkozy, qui même avec ses 20.6% n’a pas pesé lourd devant les deux anciens premier ministres. Sarkozy a dit avoir défendu ses convictions, “avec ardeur, avec passion”. Mais comme il n’a pas pu “convaincre", il a été battu à plate couture par ses deux adversaires, le poussant à annoncer son retrait de la vie publique.

La première primaire de la droite a été marquée par une forte mobilisation des électeurs, avec environ 4 millions de participants, attirés par l'enjeu crucial du scrutin. Mais rares sont ceux qui auraient misé sur une sortie prématurée de l’ancien président.