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Rome : Plébiscite du rôle du Maroc dans la diffusion des valeurs de tolérance
L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée a organisé une rencontre au siège du sénat ce jeudi 15 décembre à Rome, où des parlementaires, des universitaires, des hommes politiques et des responsables chargés des affaires religieuses de plusieurs pays méditerranéens ont salué le rôle que joue le Maroc dans la diffusion des valeurs de tolérance, ainsi que son respect des droits des minorités et sa défense du pluralisme et du dialogue entre les cultures et les religions.
A l’ouverture de cette rencontre initiée sous le thème «le dialogue dans la rencontre des cultures et des religions : le rôle de la politique et de l’éducation» le président de l’APM, Lhou Lmarbouh a appelé à capitaliser sur les bonnes pratiques nationales respectives et à construire de nouvelles synergies d’actions pour faire du dialogue interculturel et interreligieux «une modalité pratique au service de l’éducation et de la lutte contre l’extrémisme».
Il a ajouté que cette réunion offre une précieuse occasion pour « réviser [leurs] approches et trouver des solutions adaptées aux défis auxquels est confrontée la région méditerranéenne » et que « dans ce cadre, le Maroc a une riche expérience de gestion endogène et harmonieuse de la diversité culturelle et du champ religieux, fondée sur une tradition d’empathie et d’ouverture ».
Après avoir énuméré les défis auxquels fait face la région méditerranéenne, Lmarbouh a affirmé qu’un véritable dialogue interculturel pour la paix et la sécurité « ne peut avoir lieu que si les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression et la liberté de culte sont protégées et promues ».
En outre, il a plaidé pour le renforcement des actions de prévention et d’éducation en direction des groupes de population les plus vulnérables et les jeunes, qui sont « les plus exposés à l’extrémisme".
Pour sa part, Ahmed Qostas, directeur des affaires islamiques au ministère des Habous et des Affaires islamiques, a mis en relief la gestion du champ religieux au Maroc, qui, selon lui, repose sur des constantes sur lesquelles s’accordent unanimement tous les marocains depuis des siècles, à savoir Imarat Al Mouminine (commanderie des Croyants), le dogme ashaârite et le rite malékite.
Ahmed Qostas a indiqué que dans le cadre de la restructuration du champ religieux au Maroc, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a veillé à ce que ces constantes servent de guide pour les nouveaux imams et également pour certains anciens imams, concernés par le programme de qualification élaboré par des oulémas sous la supervision des Conseil locaux des oulémas.
En matière d’enseignement religieux, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a fait un pas important dans le domaine de la formation dans le but d’immuniser les imams et les prédicateurs contre les idées et les discours extrémistes, a-t-il ajouté avant de rappeler qu’il a été question d’abord de procéder à une restructuration de l’Université Al Qaraouiyines afin de permettre aux étudiants de maitriser le domaine de leur spécialisation et d’acquérir un savoir, et ce en conformité avec les méthodes en vigueur dans les plus authentiques universités islamiques.
De son côté, Abdelilah El Hallouti, 2ème vice-président de la Chambre des Conseillers, a indiqué que la tolérance est l'un des choix fondateurs de la société marocaine. Au fil des siècles, le Maroc a toujours gardé grandes ouvertes les portes devant les minorités, sans jamais prendre en compte leur confession, leur doctrine ou leur couleur. A cet égard, Il a souligné que l'initiative du roi Mohammed VI relative au lancement de la deuxième phase d’intégration des immigrés en situation irrégulière, vise la consolidation de la coopération Sud-Sud et témoigne surtout de l’hospitalité authentique du Maroc.
Dans un monde en proie aux défis et à l'incertitude, l'expérience marocaine en matière de tolérance et de dialogue interreligieux est une source d'inspiration pour les autres pays pour jeter les bases d'un modèle de société qui s'appuie sur le respect et la complémentarité, a-t-il dit, insistant, par ailleurs, sur le rôle de l’éducation des jeunes aux valeurs de tolérance et du respect de l’autre afin d’éviter la répétition à l’avenir les drames que traverse actuellement certaines régions du monde.
Lors de cette rencontre l’expérience du Maroc en matière religieuse et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme a été mise en exergue à maintes reprises par les intervenants, notamment par la vice-présidente de l’APM, Emma Fattorini, le représentant de l’ISESCO, Yahya Pallavicini, le secrétaire général du Centre Culturel et Islamique « la Grande mosquée de Rome», Abdellah Redouane et le vice-président de la Confédération Islamique italienne, Hicham Rachidi.
De même, les participants à cette rencontre ont appelé à accorder la priorité à l’investissement dans l’éducation et la formation des jeunes afin de les doter de compétences et leur éviter la voie de la radicalisation, rappelant que cette réunion se tient à un moment « très délicat » pour la région de la Méditerranée.
Les conflits, le terrorisme, la migration, le chômage des jeunes et les changements climatiques sont les grandes préoccupations partagées par tous les pays de la région nécessitant une réponse fondée sur la conjugaison des efforts, notamment au niveau des gouvernements et de la société civile des deux rives de la Méditerranée, ont estimé les participants