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Sénégal : le 12 septembre les députés ''auront d’autres choses à faire que d’être députés’’, assure Sonko
M. Sonko a indiqué mercredi que le gouvernement entendait présenter en septembre les "nouveaux référentiels de politique publique" d'ici à 2050 et pour les cinq et dix années à venir.
Le nouveau pouvoir sénégalais devrait dans les prochains jours dissoudre le Parlement dominé par l'opposition et réclamer des comptes à "des dizaines" de personnes au nom de la lutte contre la corruption, a déclaré mercredi le Premier ministre Ousmane Sonko.
M. Sonko, nommé en avril après la victoire de son second Bassirou Diomaye Faye à la présidentielle sénégalaise, s'exprimait devant les personnels de ses services alors que son gouvernement est menacé par une motion de censure déposée mardi par le camp de l'ancien président, toujours majoritaire à l'Assemblée nationale élue en 2022.`
L’heure de la « réédition des comptes »
"Je puis vous assurer qu'il n'y aura pas de motion de censure d'ici le 12 (septembre) et que le 12, s'il plaît à Dieu, ces gens auront autre chose à faire que d'être députés", a dit M. Sonko selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Dans le système sénégalais, MM. Faye et Sonko ont besoin d'une majorité parlementaire pour mettre en œuvre les politiques de rupture qu'ils ont promises au nom d'un panafricanisme de gauche et de la justice sociale. Aux termes de la Constitution, le président peut dissoudre l'Assemblée, mais pas avant deux années de législature.
Il pourra passer à l'acte à partir du 12 septembre, a rapporté la presse, en faisant état d'un avis du Conseil constitutionnel consulté par le pouvoir.
Les antagonismes pouvoir/opposition ont entravé l'action gouvernementale. Le Premier ministre sénégalais n'a pas à ce jour prononcé de discours de politique générale devant l'Assemblée.
M. Sonko a indiqué mercredi que le gouvernement entendait présenter en septembre les "nouveaux référentiels de politique publique" d'ici à 2050 et pour les cinq et dix années à venir.
Il a cité la rationalisation et l'intégrité en grands principes d'emploi de l'argent public. "Nous appliquerons la tolérance zéro" contre la corruption, a-t-il affirmé.
"Le débat sur la reddition des comptes (...) va démarrer maintenant, cette semaine même", a-t-il indiqué, avec les anciens dirigeants en ligne de mire. "Dans les jours à venir, c'est par dizaines qu'ils devront rendre compte", a-t-il déclaré. Les autorités ont déjà empêché certaines sorties du territoire, a-t-il ajouté. (Quid avec AFP)