Le pr?sident Alg?rien? sortant et candidat ? un quatri?me mandat Abdelaziz Bouteflika a fait une nouvelle apparition. C'?tait ? l'occasion de la r?ception du ministre des affaires ?trang?res Espagnol? Jos?? Manuel Garcia, samedi 12 avril, soit une journ?e avant la cl?ture de la campagne pr?sidentielle.

Cette fois, le pr?sident a re?u son visiteur debout, faisant bouger ses deux mains et parlant d?une voie audible. Une sorte de message aux Alg?riens qui n'ont pu entendre leur pr?sident et candidat ? sa propre succession durant toute une campagne men?e par procuration.

Mais ce message, qui se voulait rassurant, a ?t? perturb? par les propos tenus par le pr?sident, qui, semble-t-il, ont produits un choc. Le pr?sident ne s'?tait pas content? de montrer son int?r?t pour le championnat espagnol de foot,? mais a outrepass? les limites protocolaires en se plaignant aupr?s du ministre Espagnol, devant les cam?ras de la t?l?vision, du comportement, qualifi? de ?violent???d'un candidat rival, allant jusqu'? l'accuser de ??terrorisme ? travers la t?l?vision??. Le candidat non cit? nomm?ment, par m?pris, n'est autre que l'ex-premier ministre Ali Benflis.

Ce dernier a ?t? attaqu? le m?me jour par la direction de campagne du candidat absent, en le citant nomm?ment pour la premi?re fois, ce qui a suscit? sa r?action en qualifiant les propos l'accusant de recourir ? la violence d'?irresponsables et de ?? mensonges et affabulations??. Les supportes de Benflis? ont vu dans les derni?res sorties des soutiens du pr?sident Bouteflika un signe de panique.

Si la presse alg?rienne donne Bouteflika vainqueur, parce qu'il a ?t? choisi par le syst?me, Benflis para?t cette fois, contrairement ? 2004 o? il s'est repli? devant les menaces du DRS, pr?t ? r?agir ? une nouvelle ??mascarade ?lectorale??. Il a affirm? ? maintes reprises qu'il combattrait la fraude sans craindre les repr?sailles de ceux qui ont valid?? sa candidature seulement pour lui faire jouer le r?le de li?vre.

Les propos tenus par Bouteflika devant le ministre Espagnol ont ?t? compris comme une menace, plus au moins d?guis?e, ? l'encontre de Benflis au cas o? il passe ? l'ex?cution de sa menace de contester le choix du syst?me. Bouteflika n'aura peut ?tre pas d'occasion avant le 17 avril de prof?rer de nouvelles menaces, alors il n'a pas rat? la derni?re occasion qui s'est pr?sent?e, la procuration et l'int?rim n??tant pas suffisants dans ce cas.

A quelques jours du 17 avril, beaucoup d'incertitudes demeurent. La r??lection du pr?sident sortant peut pousser ? la cr?ation de nouvelles alliances et renforcer la contestation men?e par les boycotteurs et les mouvements des jeunes, de m?me qu?elle? peut ?amplifier les violences qui se manifestent ici et l? en Alg?rie.