Le dialogue remonte ? la surface. L?USFP et l?Istiqlal pr?ne pour une repr?sentation politique des MRE.

A la veille des ?lections communales, la repr?sentation politique des Marocains r?sidant ? l??tranger remonte ? la surface. L?USFP et l?Istiqlal formulent deux propositions de loi en la mati?re. Elles visent ? garantir aux MRE le droit de participer ? la vie politique de leur pays d?origine.

L?opposition per?oit cette r?forme comme une n?cessit? qui urge ? la veille des ?lections communales. Raison?: le poids de la diaspora marocaine ? l??tranger et l?adaptation aux normes de la nouvelle constitution. En effet, pour appuyer leurs propositions, les groupes parlementaires de l?USFP et de l?Istiqlal recourent ? l?article 17 de la nouvelle constitution?: ??Les Marocains r?sidents ? l??tranger jouissent des droits de pleine citoyennet?, y compris le droit d??tre ?lecteurs et ?ligibles??.

On rappelle que la question de la repr?sentation politique des MRE a ?t? abord?e lors des ?lections l?gislatives anticip?es du 25 novembre 2011. Pour r?pondre ? la question, le gouvernement d?cide d?autoriser les Marocains r?sidents ? l??tranger de voter par procuration. D?cision qui a ?t? mal accueillie par les MRE. ?Nous sommes en proie ? un sentiment de ?hogra? face ? cette mesure qui fait de nous des citoyens de seconde zone?, avait d?clar? des d?l?gu?s des associations repr?sentatives des MRE.

Face ? cette situation, l?opposition ne baisse pas les bras. Elle renouvelle sa demande et reproche au gouvernement de marginaliser cette question. L?USFP propose de porter le nombre des si?ges des d?put?s ? 425, dont 30 consacr?s aux MRE. L?Istqlal remonte la barre et demande 60 si?ges pour nos compatriotes ? l??tranger.

A signaler que la commission de l?int?rieur, des collectivit?s territoriales et de la politique de la ville ? la Chambre des repr?sentants se penchera sur le sujet ? la rentr?e de la session parlementaire.

Mais aura-t-elle le temps de le faire?? On rappelle que les membres de la chambre des repr?sentants avaient d?clar? que la session d?automne est satur?e chose qui les a incit? ? diminuer les s?ances de questionnement mensuelles de Benkirane.

D?autres voix, notamment au sein du conseil de la communaut? marocaine ? l??tranger, dont son secr?taire g?n?ral, Abdellah Bossof, ne voient pas d?un bon ?il cette participation. Leur argument?? Les crispations communautaires que vit l?Europe et qui fait des ?migr?s le bouc ?mission de la crise ?conomique et soci?tale du vieux continent. Ces voix craignent ainsi de voir la communaut? marocaine accus?e de double all?geance. Le cas de Najat Vaulland-Belkacem, ministre de l??ducation en France, est ?loquent dans ce cadre.