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Akhannouch : “c’est l’intérêt général du pays qui devra guider l’action du RNI“
Comme prévu, Aziz Akhannouch est élu président du RNI, à l’issue du congrès extraordinaire du parti, avec 1707 voix contre 98 pour son concurrent Rachid Sassi. Compte rendu détaillé d’une journée avec les indépendants.
C’est lors d’un Congrès Extraordinaire parfaitement ordinaire, qu’a eu lieu l’élection d’Aziz Akhannouch à la tête du RNI. Une réunion où les militants du parti ont clairement démontré une grande ferveur à l’endroit de l’homme d’affaire candidat. A trois reprises au moins il a eu droit à une “standing ovation“ de toute la salle qui comptait plusieurs milliers de militants, représentant toutes les régions du Maroc.
La suite logique, était l’élection d’Akhannouch à la tête des indépendants, avec 1707 voix contre 98 pour Sassi et une vingtaine d’abstentions.
“En démissionnant, je souhaite donner l’exemple du sens de la responsabilité politique que doit avoir tout décideur politique dans ce pays“
C’est en ces termes qu’a conclut Salaheddine Mezouar son allocution d’introduction. Dans ce discours, le ministre des Affaires Etrangères, a fait dans l’objectivité, n’hésitant pas à reconnaître volontiers que ses “ambitions au début de son mandat étaient plus grandes que ce qui a été accompli.“ Mezouar n’a pas fait, non plus, dans la dentelle en s’indignant ouvertement du “dangereux populisme“ dans lequel ont versé ses adversaires politiques. Il a aussi tenu à rappeler que le RNI n’a participé au gouvernement que “dans le but de préserver l’équilibre politique du pays“, s’assurant d’être en mesure de gérer correctement les “secteurs stratégiques“.
Salaheddine Mezouar n’a pas manqué de faire rire son audience, pour clôturer son plaidoyer, en la remerciant “d’avoir applaudi avec une telle énergie“ sa démission.
Les congressistes plébiscitent Akhannouch
A chaque intervention de Aziz Akhannouch la salle n’hésitait pas à lui montrer son adhésion. “Standing ovations“ et longs applaudissements étaient au rendez-vous. C’est dans cette ambiance que les deux prétendants ont exposé leurs programmes.
Sassi, a malgré tout profité de cette tribune pour se montrer critique concernant l’efficacité du parti. Akhannouch a, en revanche, joué la carte de l’optimisme, en appelant les congressistes à se “tourner vers l’avenir“, affirmant que “le chemin que devra prendre le RNI est celui de l’intérêt général du pays“. Standing ovation, les jeux étaient fait, la partie pliée.
Les bruits d’une entrée au gouvernement
Des sources internes au parti ont assuré au Quid, qu’une participation au gouvernement était fort probable. Maintenant il reste à savoir quels seront les portefeuilles qui seront consentis par le PJD, qui tente de son côté de s’octroyer des leviers de négociation en confirmant d’emblée la participation de l’Istiqlal et du PPS (46 sièges et 12 respectivement).
Le discours de victoire d’Akhannouch semble aussi indiquer l’intention d’une participation gouvernementale. Quand il réaffirme que c’est “l’intérêt général du pays qui devra guider l’action du RNI“, il rejoint Mezouar qui a rappelé que le RNI n’avait consenti à offrir une majorité confortable au PJD que “dans l’intérêt du pays“. Un remake semble donc fort probable.