Abdelilah Benkirane a ravivé une nouvelle fois le débat sur la darija, lors du 4ème congrès national sur la langue arabe, qui s’est tenu le vendredi 10 mars à Rabat. Le chef de gouvernement désigné n’a pas manqué à cette occasion de défendre l’arabe classique et de rappeler que ce conflit linguistique dissimule en réalité un conflit de nature politique, bien plus complexe.

Benkirane campe toujours sur ses positions par rapport à l’enseignement de la darija. Selon le chef de gouvernement, les personnes qui continuent à appeler à l’instauration de la darija comme langue véhiculaire de l’enseignement, veulent uniquement semer la division au sein de la nation.

D’après le chef de gouvernement, le problème revêt plutôt une nature politique. Celui-ci a déclaré dans ce sens que la place de la langue arabe au Maroc est largement prépondérante et qu’il n y a donc pas besoin de soulever ce genre de débat. Pour Benkirane, le Maroc est un pays qui a, depuis des siècles, utilisé la langue arabe, il s’agit ainsi d’une composante culturelle et identitaire intouchable.

D’autre part, le chef de gouvernement a souligné que ceux qui veulent conduire le pays à une crise concernant la langue arabe et amazighe ne vont jamais atteindre leur but, car les deux langues cohabitent depuis de très longues années dans le paysage linguistique marocain, la preuve est qu’elles figurent aujourd’hui, côte à côte, comme deux langues officielles du Maroc dans la nouvelle constitution.