National
El Othmani, pris entre deux feux
L’intégration de l’USFP dans le nouvel exécutif suscite toujours la consternation de plusieurs militants du PJD. Certains membres sont même allés jusqu’à menacer El Othmani de voter contre le programme gouvernemental, si Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP, occupe un poste de ministre dans le prochain gouvernement.
Même si Saadeddine El Othmani a réussi, dans un court laps de temps, à composer la nouvelle coalition gouvernementale, sa décision ne semble pas avoir emporté l’adhésion de tous les membres de son parti.
Dans ce sens, le quotidien arabophone, Al Ahdath Al Maghribia, fait savoir dans son numéro du jeudi 30 mars, que certains militants du PJD essayent de mettre des bâtons dans les roues du chef de gouvernement désigné, pour empêcher catégoriquement la participation de Driss Lachgar au prochain gouvernement. En réaction à ces manœuvres souterraines, les dirigeants de l’USFP ont, de leur côté, publié un communiqué dans lequel ils appelaient leur premier secrétaire, à ne pas renoncer à un poste de ministre dans le nouvel exécutif.
Ainsi pour barrer définitivement la route à Lachgar, certains leaders du PJD ont menacé El Othmani de voter contre le programme gouvernemental qui leur sera soumis à l’issue de la formation du gouvernement. De surcroît, quelques militants pijidistes, à l’instar d’Amina Maelainie, ont appelé fermement El Othmani à marcher dans le sillage des réformes entamées préalablement par Abdelilah Benkirane et de ne pas se laisser influencer par les autres partis constituant la majorité, qui souhaiteraient abroger ces réformes.
Les militants du PJD n’ont pas caché également leur crainte de voir El Othmani courber, une nouvelle fois, l’échine face aux autres chefs de partis, chose qu’ils considéreraient comme une véritable « humiliation » pour leur parti, arrivé en tête des dernières élections législatives.