Alors que les élus du PJD sont pour la liquidation du système de retraite des élus, le chef du gouvernement et secrétaire général du parti, Saad Eddine El Othmani nage à contre courant. En effet, le chef du gouvernement s’est prononcé pour une retraite des parlementaires ayant atteint l’âge de 65 ans

Selon Al Massae, El Othmani a proposé une contribution graduelle des élus et de l’exécutif à la caisse de retraite. Chaque élu aura, ainsi, droit à 800 dirhams par année législative au lieu de 1000.

D’un autre côté, deux années législatives coûteront 700 dirhams aux contribuables qui devront participer à hauteur de 500 dirhams pour trois années législatives et de 400 dirhams au-delà de quatre années.

Pour rappel, la question de la retraite des parlementaires est l’objet d’un grand débat depuis plusieurs mois. Les partis de la majorité et de l’opposition sont tous pour la sauvegarde de ce régime que le PJD veut supprimer. Des sources parlementaires estiment d’ailleurs que les islamistes seront les moins touchés par la liquidation du régime de retraite puisque beaucoup d’entre eux ont été reconduits pour plusieurs mandats.

Rappelons aussi que lors de son allocution devant la jeunesse du parti, Abdelilah Benkirane, avait sommé El Othmani de ne pas aller à contre courant, car pour lui il s’agissait d’une question de “principe”. “Comment peut-on demander aux citoyens de faire des efforts lorsqu’il s’agit de leur retraite, et lorsqu’il s’agit de celle des parlementaires, le budget dit je suis là et l’argent est disponible ?”, s’était-il interrogé devant la jeunesse du PJD et les cadres du parti.

Al Massae a également rappelé que Habib El Malki a récemment fait part qu’il refusait que l’on parle de rente pour désigner les retraites et les indemnités des parlementaires.