Esplanade des Mosquées: Rabat condamne des ''agissements provocateurs''

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Le sulfureux ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir dimanche dernier sur l'esplanade des Mosquées

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Le Maroc a dénoncé lundi les "agissements provocateurs" du ministre israélien d'extrême droite qui s'est rendu dimanche sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est occupé et illégalement annexé par l'Etat hébreu.

"Le Royaume du Maroc dénonce avec force la nouvelle incursion d'un membre du gouvernement israélien (sur l'esplanade des Mosquées)" et "refuse ces agissements provocateurs récurrents", a indiqué le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita.

Théâtre de fréquents affrontements, l'esplanade des Mosquées, abrite le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, dans le secteur palestinien de la Vieille ville d’Al Qods.

Le Maroc "appelle à l’arrêt immédiat de ces actions qui portent atteinte à la situation légale et historique de la ville sainte", a exhorté M. Bourita, en marge d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien Dmytro Kouleba à Rabat.

La visite du sulfureux ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir a eu lieu quelques jours après la "journée de Jérusalem", marquant la "réunification" de la ville après l’occupation de Jérusalem-Est par Israël en 1967, au cours de laquelle des slogans racistes anti-arabes ont été entendus.

"Nous espérons que ces provocations vont cesser car elles ne font que nourrir l’extrémisme et la violence dans la région", a insisté le chef de la diplomatie marocaine.

Signataire des accords d'Abraham, une entente entre l'Etat hébreu et plusieurs pays arabes, le Maroc a fait part à plusieurs reprises de sa réprobation depuis l'accession au pouvoir en Israël de courants ultra-nationalistes.

La position de Rabat est pour la solution de deux Etat à travers l'établissement d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant côte à côte avec l'Etat d'Israël.

Ce qui ne l'empêche pas de développer avec Israël un partenariat tous azimuts, axé notamment sur une coopération militaire et sécuritaire depuis la normalisation des relations bilatérales en décembre 2020.

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