Le Front de Salut National en Syrie a exprimé sa profonde satisfaction du retour de la Syrie dans son environnement naturel, au sein de son espace arabe et islamique, rapporte le site Elaph. Appréciant hautement la position des pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, considérant l'attitude de l'Égypte et de la Jordanie comme une confirmation de la profondeur des liens fraternels et de l'unité de destin, le Front a saisi cette occasion pour renouveler sa profonde reconnaissance envers le Maroc et son peuple frère et appelé « les nouvelles autorités à Damas à rompre immédiatement leurs relations avec le Front Polisario communiste, qui fut un allié étroit du régime d’Assad."  

Dans un communiqué dont "Élaph" a reçu une copie, le Front a déclaré que la visite d'Ahmed Charâ, président de l'État syrien en phase de transition, à Riyad et Ankara, constitue une étape extrêmement importante pour rétablir l'équilibre et bâtir une nouvelle ère historique, marquant l’établissement de relations saines et correctes entre la nouvelle Syrie et les pays de la région. Le communiqué a également souligné que la position du Maroc, exprimée par le roi Mohammed VI dans son message de félicitations au président Charâ, est une nouvelle confirmation de la constance des principes politiques et humanitaires du royaume. Celui-ci a toujours soutenu et continuera de soutenir le peuple syrien dans ses aspirations à la liberté, à la sécurité et à la stabilité, l’aidant à traverser cette phase cruciale, en parfaite harmonie avec sa position de principe en faveur de l'unité nationale et territoriale de la Syrie.  

Reconnaître officiellement la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara  

Le communiqué ajoute, selon Elaph, que le Front saisit cette occasion pour renouveler sa profonde reconnaissance envers le Maroc et son peuple frère. Il invite Ahmed Charâ, en tant que président de l'État, ainsi qu'Assaad Chaïbani, en tant que doyen de la diplomatie syrienne, à œuvrer à la correction des erreurs graves commises par l'ancien régime à l'encontre des relations historiques entre la Syrie et le Maroc. À cet égard, le Front a déclaré dans son communiqué : "Nous appelons les nouvelles autorités à Damas à rompre immédiatement leurs relations avec le Front Polisario communiste, qui fut un allié étroit du régime d’Assad."  

De plus, au vu des réalisations successives accomplies depuis la chute du régime d’Assad, et qui méritent d’être saluées, le Front exhorte la nouvelle direction syrienne à reconnaître officiellement la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara, à ouvrir un bureau consulaire à Laâyoune, la plus grande ville des provinces sahariennes marocaines, et à prendre toutes les mesures nécessaires pour renforcer les relations bilatérales.  

Appel à l’expérience et de l’expertise marocaine  

Le Front a également invité les autorités syriennes à s’inspirer des expériences et des compétences marocaines dans la reconstruction des institutions civiles et militaires de l’État syrien, ainsi qu’à exploiter les capacités du secteur privé marocain dans le cadre de la reconstruction et du redressement de l’économie syrienne.  

Le Front de Salut National en Syrie, dirigé par Fahd Al-Masri, est une coalition regroupant plusieurs forces politiques syriennes, née à la suite de la guerre civile en Syrie. Il milite pour la fin du conflit interne, la formation d'un front politique et militaire unifié en vue d’expulser les forces étrangères de Syrie, et l'ouverture d'un dialogue politique global. Il soutient également la reconstitution d'un état-major commun pour l'Armée syrienne libre et s'oppose à toute formation armée issue des forces politiques syriennes, prônant la neutralité des forces armées vis-à-vis du système politique et des conflits internes.  

Le Front a joué plusieurs rôles dans la résolution de certains différends et dans le soutien aux révolutionnaires syriens. Il cherche à accroître son influence durant la période de transition tout en s'engageant à ne pas participer à un gouvernement post-transition. Il a rejeté les décisions de la conférence de Sotchi ainsi que le processus d'Astana, insistant sur une solution militaire tout en poursuivant les négociations.