Le gouvernement veille à contribuer au ''Maroc de l’avenir'', déclare M. Akhannouch qui proclame 2025, une année d’ambitions et de continuité

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Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de la séance mensuelle consacrée aux questions orales sur la politique générale à la Chambre des conseillers

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Rabat - Le gouvernement veille à contribuer à l’édification du "Maroc de l’avenir" et à préparer les conditions appropriées pour la mise en œuvre des grands choix nationaux, a indiqué, mardi à la Chambre des conseillers, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch lors de la séance mensuelle consacrée aux questions orales sur la politique générale, sous le thème "Les indicateurs économiques et financiers et le renforcement de la place du Royaume à l’international". Dans son intervention, M. Akhannouch a évoqué Une génération ambitieuse de budgets-programmes, développé la promotion de l’accès à l’emploi de qualité, et proclamé 2025, une année d’ambitions et de continuité

Dans son intervention ", M. Akhannouch a notamment rappelé que ces ambitions légitimes émanent de la Haute Vision de SM le Roi Mohammed VI en faveur d’un cadre de développement de l’avenir de notre pays.

Cette Haute Vision Royale singulière a constitué un catalyseur pour aboutir à un modèle économique émergent et édifier des relations solides avec le monde pour consacrer la place du Maroc sur le plan régional et continental, a-t-il affirmé, notant que depuis le début du troisième millénaire, le Souverain mène une épopée nationale marquée du sceau de l’édification et du progrès, durant laquelle le Maroc a accompli des réalisations majeures et a renforcé son processus de développement.

Et de soutenir que cette dynamique menée sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi a contribué à la définition des contours du développement que connait le Royaume, selon trois principaux piliers.

Le premier pilier, a-t-il poursuivi, réside dans la réussite du Maroc à consolider le choix social, à travers la révision du modèle de ses politiques sociales, en tant que mécanisme de consécration de la confiance et d’un climat social sain, ce qui a permis aux secteurs sociaux de faire preuve de davantage de responsabilités et d’efficacité dans l’accompagnement des évolutions de la société.

Le deuxième pilier consiste, quant à lui, à relever les défis de maintien des équilibres économiques, à travers la mise en place d’une batterie d’initiatives structurelles ayant eu un impact direct sur l’amélioration du rendement de l’économie nationale et le renforcement de sa résilience face aux risques conjoncturels, a noté M. Akhannouch, ajoutant que le troisième pilier porte sur l’approfondissement de l’intégration internationale du Maroc et son ouverture croissante sur son environnement régional.

Ces acquis engrangés par le Maroc sont porteurs d’espoir, a-t-il dit, rappelant, à cet égard, que SM le Roi Mohammed VI avait souligné dans Son discours du Trône de l’année dernière que "les défis auxquels est confronté notre pays nous commandent de redoubler d’efforts et de vigilance, de concevoir des solutions innovantes, de subordonner les modèles de gestion aux règles de bonne gouvernance".

Et de conclure en réaffirmant l’engagement du gouvernement, conformément aux Hautes Orientations Royales, à poursuivre son action et à redoubler d’efforts pour être à la hauteur des aspirations à l’échelle nationale et à mettre en place des plans qui contribuent au développement global du pays de manière juste et équitable.

Une génération ambitieuse de budgets-programmes

Le gouvernement a veillé, dès le début de son mandat, à adopter une génération ambitieuse de budgets-programmes, selon des approches intégrées basées sur la logique des résultats, a encore affirmé, le Chef du gouvernement.

M. Akhannouch a notamment souligné que ce souci émane de la prise de conscience du gouvernement de l’importance de consolider la gouvernance financière et ses effets socio-économiques, selon une approche tenant en compte l’amélioration de l’efficacité de la gestion budgétaire et assurant davantage de transparence au système des finances publiques.

Les résultats ont été tangibles dans la mise en œuvre de projets structurés, à leur tête le chantier de généralisation de la protection sociale, ayant bénéficié d’une révision gouvernementale approfondie des différents programmes d’aide sociale antérieurs marqués par l’hétérogénéité, notamment à travers la mutualisation des ressources allouées et leur réorientation de manière rationnelle, ainsi que la réhabilitation du système de ciblage social pour les familles concernées, a-t-il relevé.

Il a ainsi souligné que cette nouvelle voie de l’action sociale illustrant la crédibilité des engagements gouvernementaux, prendra forme à travers l’institutionnalisation des mécanismes de dialogue social, dont les différentes phases ont abouti à soutenir la classe ouvrière et à préserver son pouvoir d’achat, à travers des allocations financières dépassant 45 milliards de dirhams.

Selon M. Akhannouch, la gouvernance consacrée par l’action gouvernementale a eu un impact significatif sur la réhabilitation des secteurs de l’éducation, de la formation et de la santé, que ce soit à travers l’augmentation progressive de leurs budgets, ou bien à travers leur restructuration selon des plans visant à améliorer la qualité de la formation et des services hospitaliers, de manière à garantir la justice spatiale.

La même vision gouvernementale, a-t-il poursuivi, a prouvé son efficacité en ce qui concerne les secteurs stratégiques, devenus un facteur clé de la réussite de l’économie nationale et un pilier de ses différentes transformations, ce qui lui donneront davantage de flexibilité, de compétitivité et de durabilité, notamment en matière de sécurité hydrique et alimentaire et d’industrie nationale.

"Aujourd’hui, nous avons le droit de saluer cette transformation et d’annoncer devant votre Chambre que les efforts déployés ont été couronnés de succès et ont donné les résultats escomptés, contribuant ainsi à favoriser la réponse du gouvernement aux attentes de cette étape et la définition précise de ses choix", s’est félicité le Chef du gouvernement.

D’autre part, M. Akhannouch a souligné que le thème de cette séance relatif à la consécration de l’image positive du Royaume, nécessite de créer les conditions appropriées pour moderniser le système de gestion et renforcer ses approches institutionnelles, notant que le fait de propulser le modèle marocain en matière de gouvernance institutionnelle vers un niveau supérieur, a été et restera le cœur battant de l’action gouvernementale, en vue d’améliorer l’efficacité des interventions publiques et d’accompagner les réformes lancées.

"Il ne suffit pas aujourd’hui de se doter seulement de projets et programmes sectoriels prometteurs, mais il est aussi urgent de mettre en place une nouvelle approche organisationnelle, fondée sur des mécanismes efficients pour faire le suivi des chantiers ouverts, tout en assurant leur d’achèvement", a-t-il fait remarquer, ajoutant que, compte tenu du caractère horizontal des différents politiques et programmes sectoriels, le gouvernement s’emploie à consolider les principes du travail participatif et à assurer l’intégration de toutes ses interventions.

Il a également mis en avant l’engagement du gouvernement en faveur de l’institutionnalisation des mécanismes de pilotage et de suivi, de manière à mobiliser l’intelligence nationale et à créer des ponts de convergence entre les différents secteurs, ajoutant qu’un nouveau souffle a été donné à plusieurs comités intersectoriels pour diversifier leurs méthodes de travail conformément aux spécificités territoriales et sectorielles du Royaume.

2025, une année d’ambitions et de continuité

"2025 sera une année d’ambitions et de continuité pour notre pays", en dépit de nombreuses pressions qui ont affecté le système de financement des politiques dans différents pays du monde, a poursuivi le Chef du gouvernement.

M. Akhannouch a ainsi souligné que l’exécutif s’emploie à consolider cette année "les résultats honorables obtenus au cours des dernières années et à poursuivre les efforts visant à maintenir la soutenabilité des finances publiques".

Il a indiqué que le gouvernement a pris des mesures exceptionnelles pour maintenir la cadence de mise en œuvre des grands projets, en mobilisant davantage les crédits d’investissement public, qui ont atteint près de 340 milliards de dirhams (MMDH) au cours de cette année, au regard de la répartition régionale des investissements qui connaîtra des avancées qualitatives ayant un impact direct sur l’amélioration de la dynamique de développement territorial et le renforcement de l’équité spatiale.

Le Chef du gouvernement a ajouté que cette tendance positive a prouvé son efficacité économique à travers la maîtrise du taux d’inflation, qui a enregistré un recul progressif en passant sous la barre de 1% en 2024, après avoir dépassé 6% en 2022 et 2023, grâce aux mesures ciblées de subvention des prix et des intrants agricoles.

Malgré les conditions climatiques difficiles, a-t-il poursuivi, la bonne dynamique des activités non agricoles a permis un développement de leur produit brut de 5,4% au troisième trimestre de 2024, contre 3,2% en 2023.

Cette performance a contribué à un taux de croissance global de 4,3% à la fin du troisième trimestre de 2024, contre 3% durant la même période en 2023, a-t-il dit, mettant l’accent sur une reprise significative de l’économie nationale dès le début de 2025.

Par ailleurs, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une hausse importante de 7,6% au troisième trimestre de 2024, contre 1,1% sur la même période en 2023, notamment dans les secteurs exportateurs, les industries de transformation et le BTP. De même, le secteur des services a enregistré des performances record.

Dans ce sens, le nombre de touristes a atteint un record d’environ 17,4 millions, marquant une augmentation de 35% par rapport à 2019, avec des recettes dépassant 112 MMDH, en hausse de 7,5% par rapport à 2023, s’est-il félicité, notant que cet exploit traduit l’efficacité de la feuille de route touristique et renforce le positionnement du Maroc comme première destination touristique en Afrique.

Le Chef du gouvernement a aussi abordé la hausse remarquable des investissements directs étrangers (IDE), qui se sont établis à 43,2 MMDH fin 2024, soit une évolution de 24,7% par rapport à 2023. De plus, les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont progressé à 117,7 MMDH fin 2024, contre 115,3 MMDH en 2023.

Concernant les exportations nationales, elles ont poursuivi leur dynamique sans précédent, atteignant 455 MMDH à fin décembre 2024, et enregistrant une croissance de 5,8% par rapport à 2023.

Ces indicateurs positifs ont permis de réduire le déficit budgétaire à moins de 3,9% en 2024 (hors privatisations), poursuivant sa trajectoire descendante après 4,4 % en 2023, 5,2% en 2022 et 7,1% en 2020.

Selon M. Akhannouch, le gouvernement ambitionne de réduire le déficit budgétaire à 3,5% en 2025 et de poursuivre les efforts pour le ramener à 3% l’année suivante.

Dans la foulée, il a mis en avant l’amélioration des ressources ordinaires, qui ont augmenté de 49 MMDH pour atteindre 372,6 MMDH en 2024, soit une hausse de 15,2% par rapport à 2023, notamment les recettes fiscales qui ont progressé de 37,6 MMDH (+14,3%).

Le Chef du gouvernement a estimé que les évaluations positives des institutions internationales confirment cette dynamique encourageante, faisant observer que l’évolution des modes de gestion des finances publiques et la consolidation des équilibres macroéconomiques sont désormais une réalité, mais aussi un indicateur clé de la résilience stratégique des finances publiques du Maroc.

Dans ce cadre, il a rappelé les conclusions du dernier rapport du cadre d’évaluation des performances de la gestion des finances publiques "dépenses publiques et responsabilité financière" (PEFA) publié en septembre 2024, qui a mis en évidence les progrès significatifs réalisés par le Royaume en la matière.

La promotion de l’accès à l’emploi de qualité, 

RaLe gouvernement a fait de l’accès aux emplois de qualité "une priorité absolue de ses politiques et programmes sectoriels, voire le critère à l’aune duquel sont évaluées les interventions publiques", a-t-il encore indioqué.
M. Akhannouch a souligné que le stade avancé atteint en matière d’amélioration des indicateurs économiques et financiers est "un levier essentiel pour consacrer les principes d’inclusion sociale et d’égalité des chances au profit de tous les Marocains".

Ainsi, a-t-il ajouté, le gouvernement, dès le début de son mandat, a veillé à mettre en place des programmes innovants pour la promotion de l’emploi, et à suivre de près les évolutions du marché du travail.

À cet égard, le Chef du gouvernement a rappelé que 14 milliards de dirhams (MMDH) ont été alloués au titre de la loi de finances (LF-2025) à la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route pour l’emploi, ce qui, a-t-il dit, "témoigne de la priorité absolue accordée à ce secteur à l’horizon 2026, et dénote de la stratégie intégrée et multidimensionnelle dont dispose le gouvernement en la matière".

Il a précisé que cette feuille de route repose sur trois axes stratégiques majeurs, à savoir l’encouragement des investissements à forte valeur ajoutée, l’amélioration de l’efficacité des programmes d’emploi existants et la préservation des opportunités d’emploi en milieu rural, tout en soutenant le secteur agricole.

Pour ce faire, a poursuivi M. Akhannouch, le gouvernement mise sur le lancement d’une série de mesures de grande envergure visant à réduire le chômage et à accroître le taux d’activité professionnelle des jeunes et des femmes, à la faveur notamment de l’élargissement des programmes de promotion de l’emploi à plus de 110.000 bénéficiaires non-diplômés , outre le renforcement du dispositif de formation par apprentissage pour atteindre 170.000 nouveaux stagiaires.

Le chef du gouvernement a estimé que les chiffres relatifs au taux de chômage "nécessitent une lecture objective", notant que les emplois perdus dans l’agriculture en raison de la sécheresse sont, dans leur majorité, des emplois informels, non rémunérés et liés essentiellement à l’entraide familiale en milieu rural, et ne représentent pas des emplois permanents.

Il a insisté sur le fait que le taux de chômage "ne doit pas occulter les efforts gouvernementaux pour améliorer la situation de l’emploi et garantir la qualité des nouveaux emplois", mettant en avant la progression significative des emplois rémunérés et l’augmentation du nombre de salariés déclarés, en plus d’autres indicateurs qualitatifs tout aussi importants.

Parmi ces indicateurs, il a cité l’intégration progressive des diplômés portant le taux de l’emploi qualifié à 50% en 2023, la progression de 5% des emplois réguliers et rémunérés entre 2018 et 2023, ainsi que la hausse progressive des contrats de travail à durée indéterminée (CDI) et à durée déterminée (CDD) de 11% entre 2017 et 2023.

"Cette évolution du secteur de l’employabilité de qualité dans notre pays nous rassure quant à la dynamique positive observée dans les secteurs de l’industrie, des services et des travaux publics, et confirme la hausse de plus en plus marquée des emplois qualifiés", a-t-il ajouté.

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