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Les 7 mensonges capitaux de l’agenda séparatiste de l’Algérie au Sahara
"Il y a 60 ans, presque jour pour jour et dans ce même bâtiment, le Maroc demanda, en 1963, l’inscription de la question de ce qui s’appelait, à l’époque, le Sahara espagnol, sur l’agenda du Comité spécial de la décolonisation, pour récupérer définitivement ses provinces sahariennes" (O. Hilale)
Nations Unies (New York) - L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a déconstruit, mercredi devant les membres de la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, les sept mensonges fondateurs de l’agenda séparatiste de l’Algérie au sujet du Sahara marocain.
Et la revendication fut !
"Il y a 60 ans, presque jour pour jour et dans ce même bâtiment, le Maroc demanda, en 1963, l’inscription de la question de ce qui s’appelait, à l’époque, le Sahara espagnol, sur l’agenda du Comité spécial de la décolonisation, pour récupérer définitivement ses provinces sahariennes", a rappelé d’emblée M. Hilale.
Il a relevé que cette revendication a été confortée par la 1ère résolution du C24 en octobre 1964, suivie par celle de l’Assemblée générale, adoptée en décembre 1965, demandant à l’Espagne de prendre des mesures immédiates pour la décolonisation du "Sahara espagnol" et de l’enclave mitoyenne d’Ifni, et ce, à travers la négociation avec le Maroc.
“Grâce à la négociation préconisée par ces résolutions, Ifni a réintégré la Mère-Patrie en 1969 alors que la décolonisation du Sahara s’est achevée en 1975, avec le retour mémorable de ce territoire à la Mère-Patrie, le Maroc, et ce, grâce à l’historique Marche verte du 6 novembre 1975 et l’Accord de Madrid du 14 novembre de la même année”, a indiqué l’ambassadeur, notant que cet accord a été déposé auprès du Secrétaire général, puis entériné par l’Assemblée générale dans sa résolution 3458B du 10 décembre 1975.
M. Hilale a fait observer que “l’Histoire onusienne du Sahara marocain aurait pu s’arrêter là. Mais c’était compter sans l’adversité de l’Algérie qui a créé, hébergé, armé et financé le groupe séparatiste armé +Polisario+”, affirmant que dans sa promotion internationale de son proxy, ce pays voisin a excellé dans ce que le philosophe grec Socrate qualifiait, 25 siècles auparavant, de mythe fondateur de la posture.
L’ambassadeur a, par la suite, abordé les sept mensonges fondateurs de l’agenda séparatiste de l’Algérie au Sahara marocain, ainsi que l’avalanche de falsifications de l’Histoire et le flot de distorsions du droit international ressassés par le représentant de l’Algérie dans son discours devant la Commission.
La partition Vs l’autodétermination
Le premier mensonge selon lequel l’Algérie défend le droit à l’autodétermination, le diplomate a souligné que ce principe n’est qu’un paravent dont ce pays se sert pour accomplir ses visées hégémoniques.
“L’Algérie instrumentalise ce principe exclusivement pour le Sahara marocain. C’est la seule question qu’elle évoque, depuis des années, sans oser dire un seul mot sur les autres questions examinées par cette Commission”, a-t-il fait observer.
Il a rappelé que l’Algérie a fait fi de ce principe en soumettant, par le biais de son ancien président feu Abdelaziz Bouteflika, le 2 novembre 2001, à Houston, à l’Envoyé personnel du SG d’alors, James Baker, une proposition de partition du territoire du Sahara, comme cela est consigné dans le rapport du Secrétaire général S/2002/178 du 19 février 2002, paragraphe 2.
Bien plus, l’ancien ambassadeur algérien Abdellah Baali a adressé, le 22 juillet 2002, une lettre plus explicite au président du Conseil de sécurité dans laquelle il dit que l’Algérie demeure disposée à examiner la proposition concernant une possible partition du territoire du "Sahara occidental", a encore rappelé M. Hilale, ajoutant que le Maroc avait immédiatement et catégoriquement rejeté cette position.
Il a également relevé que “l’Algérie a mis le principe de l’autodétermination sous le boisseau avec la proclamation, à Alger, d’une république fantoche. Ce qui est contraire au principe même de l’autodétermination”.
“L’Algérie dénie ce principe à un peuple qui le revendique bien avant la création de l’Etat algérien en 1962. Il s’agit du vaillant peuple kabyle”, a fait savoir l’ambassadeur.
Un droit international à la carte
Le deuxième mensonge selon lequel l’Algérie demande le respect de la légalité internationale, le diplomate marocain a fait remarquer que ce pays “viole constamment la légalité internationale et bafoue la Charte des Nations Unies lorsqu’il s’agit des principes du respect de l’intégrité territoriale, du non-recours à la violence et de la primauté du règlement pacifique des différends”.
“L’Algérie s’est intéressée aux résolutions du Conseil de sécurité uniquement jusqu’en 2001, lorsque le Secrétaire général a déclaré l’inapplicabilité du plan de règlement et par conséquent, l’obsolescence du référendum”, a-t-il précisé, rappelant que depuis 2002, l’Algérie ignore les résolutions du Conseil de sécurité pour la seule raison qu’elles recommandent la solution politique, durable et mutuellement acceptable pour le règlement de ce différend.
“Le paradoxe est que certaines de ces résolutions ont été adoptées avec l’aval et la contribution de l’Algérie, pendant qu’elle siégeait au Conseil entre 2004 et 2005”, a-t-il expliqué, notant que l’Algérie va même jusqu’à rejeter officiellement certaines résolutions du Conseil de Sécurité, comme cela a été le cas en 2021 et 2022 avec les résolutions 2602 et 2654.
M. Hilale a, en outre, estimé que le refus de l’Algérie de retourner aux tables rondes est une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité, du droit international et de la légalité onusienne, ajoutant que l’Algérie viole le droit international en déléguant sa souveraineté, sur une partie de son territoire, à savoir les camps de Tindouf, à un groupe armé séparatiste, le “polisario”. “Ce qui a été dénoncé par le Comité des droits de l’Homme et le Groupe de travail sur les détentions arbitraires”, a-t-il dit.
Le mensonge de ‘’simple observateur’’
Le troisième mensonge ressassé par la diplomatie algérienne et qui décrit l’Algérie comme “simple observateur” sur le dossier du Sahara, l’ambassadeur a signalé que malgré ses dénégations, l’Algérie est la partie principale à ce différend régional depuis son déclenchement.
“Elle avait revendiqué ce statut dans la lettre officielle de son ancien ambassadeur à l’ONU, au SG de l’ONU, le 19 novembre 1975”, lorsqu’il a indiqué : “Outre l’Espagne en tant que puissance administrante, les « parties concernées et intéressées » dans l’affaire du Sahara occidental sont : l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie”.
Relevant que l’Algérie se présente avant même le Maroc, M. Hilale a constaté que ce document officiel ne fait aucune référence au “Polisario” alors que l’Algérie l’hébergeait déjà sur son territoire.
“L’Algérie a habitué les Nations Unies à réagir à toutes les propositions du SG et ses envoyés personnels. L’Algérie a ainsi refusé l’Accord cadre proposé par l’ancien Envoyé personnel James Baker par communiqué du Conseil des ministres de l’Algérie, en date du 25 février 2002”, a-t-il encore rappelé.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à l’ONU a, de même, indiqué que l’Algérie prend des mesures de rétorsion économiques contre tout pays soutenant l’Initiative marocaine d’autonomie et proteste auprès des capitales de tous les États membres qui soutiennent le Maroc à la 4è Commission.
“La résolution 2654, qui a définitivement consacré les tables rondes comme cadre exclusif pour mener le processus politique onusien, reconnaît l’Algérie comme l’une des quatre parties prenantes devant y prendre part, et ce dans le même format des deux premières tables rondes de Genève”, a poursuivi le diplomate.
La notion d’occupation ne s’applique qu’au territoire d’un Etat préexistant
Le quatrième mensonge fondateur de l’agenda séparatiste de l’Algérie qui présente le Sahara comme un “territoire occupé”, M. Hilale a signalé que l’Algérie méconnait le Droit international et les résolutions du Conseil de sécurité.
“La notion d’occupation s’applique, selon le règlement de La Haye de 1907 et la IVème Convention de Genève du 12 août 1949, au territoire d’un Etat déjà existant durant un conflit armé international”, a-t-il rappelé, notant que le Sahara n’a jamais été un Etat - et il ne le sera jamais -.
“Il a toujours fait partie intégrante du Maroc depuis des siècles, en vertu des liens juridiques d’allégeance des populations au Sultan marocain, tel que reconnu par la Cour internationale de justice, dans son avis consultatif du 16 octobre 1975”, a soutenu l’ambassadeur, ajoutant qu’aucun rapport du Secrétaire général de l’ONU, ni résolution du Conseil de sécurité ne qualifient le Maroc de “puissance occupante”.
Le référendum est bel et bien mort et enterré
Le cinquième mensonge algérien selon lequel le référendum est la "solution" à ce différend régional, l’ambassadeur a rappelé que ce prétendu référendum est mort et enterré, malgré les vaines tentatives de l’Algérie. “On ne ressuscite pas les morts”, a-t-il souligné devant les membres de la 4è Commission de l’AG de l’ONU.
“Le Secrétaire général de l’ONU a, dans son rapport du 23 février 2000 (para 32), conclu à l’inapplicabilité du plan de règlement et donc l’obsolescence du référendum”, a-t-il indiqué, relevant que le Conseil de sécurité n’évoque à aucun moment le référendum dans aucune de ses 36 résolutions adoptées depuis 22 ans.
De même, l’Assemblée générale ne s’y réfère plus depuis presque 20 ans, a indiqué l’ambassadeur, précisant que la résolution algérienne qui sera adoptée par la Commission au terme du débat, comme toutes celles qui l’ont précédée depuis près de deux décennies, ne mentionne nullement le référendum.
L’Algérie, plutôt geôlier qu’hôte
Le sixième mensonge du mythe fondateur de la posture algérienne concernant le Sahara marocain qui décrit l’Algérie comme pays hôte des camps des “sahraouis réfugiés” à Tindouf, M. Hilale a affirmé que “l’Algérie n’est pas le pays hôte des camps de réfugiés de Tindouf, mais plutôt le geôlier des populations qui y sont séquestrées”.
“En effet, ces campements sont une zone de non-droit et le théâtre de violations graves et généralisées du droit international, perpétrées par le groupe armé séparatiste +Polisario+, qui a des liens avérés avec la nébuleuse terroriste au Sahel”, a-t-il dénoncé, soulignant que l’Algérie instrumentalise politiquement ces camps qu’elle présente comme le symbole de l’existence d’un soi-disant problème appelé “Sahara occidental”.
Dans ces camps, les enfants sont enrôlés, embrigadés et contraints de rejoindre les milices du “polisario” en tant que soldats, s’est insurgé l’ambassadeur, dénonçant un “crime de guerre” selon le Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
Les détournements systématiques et à grande échelle
Le septième mensonge selon lequel l’Algérie "supporte" le fardeau humanitaire des camps de Tindouf, M. Hilale a fait remarquer que l’aide humanitaire que ce pays accorde aux camps de Tindouf est infiniment minime.
“C’est la communauté internationale qui apporte le plus gros de l’aide humanitaire et financière à ces camps”, a-t-il tenu à préciser, notant que l’Algérie consacre plusieurs milliards de dollars pour armer le groupe séparatiste “polisario” et lui assurer l’appui diplomatique à travers le monde, notamment par le biais des cabinets de lobbyistes.
“L’Algérie ferme les yeux sur le détournement des aides humanitaires internationales par les responsables du croissant rouge algérien et ceux du groupe séparatiste armé +polisario+”, a encore indiqué l’ambassadeur.
Les détournements systématiques et à grande échelle ont été confirmés par l’Office européen de lutte anti-fraude, le HCR et tout récemment le PAM, dans son rapport de janvier 2023, intitulé “Evaluation of Algeria WFP interim country strategic Plan 2019-2022”.