Les métiers éphémères de la campagne électorale

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Il faut des affiches, des banderoles, des flyers, des macarons voire des badges pour l’accès aux meetings et autres réunions… Le business est florissant en campagne électorale

Autant le Ramadan est une aubaine pour les marchand des bols (zlayef) et autres écuelles en bois, autant l’Aïd el Kébir permet la résurgence de plusieurs petits métiers qu’on ne rencontre que pendants cette période, les élections au Maroc constituent aussi une opportunité pour la régénérescence de certaines activités professionnelles. Le secteur de l’impression par exemple pour qui la période électorale est l’aubaine pour grossir les cahiers de commandes et faire tourner les rotatives à plein régime.

 

Il faut des affiches, des banderoles, des flyers, des macarons voire des badges pour l’accès aux meetings et autres réunions. Les partis en lices sont nombreux, les candidats aux sièges le sont encore plus, beaucoup plus, et souvent les moyens matériels et humains des partis ne peuvent satisfaire les besoins nécessaires à une campagne réussie. D’où le recours aux services extérieurs qui s’en frottent les mains et se remplissent les tiroirs-caisses.

Mais les moyens investis pour la campagne électorale varient d’un parti à un autre et d’un candidat à autre, voire même d’une circonscription électorale à une autre. Le volume des commandes pour l’impression numérique de textes, des photos, mais aussi des logos partis qui seraient affichés sur les devants des moyens de transport, les articles vestimentaires (t-shirts, chapeaux..) ou devant les sièges des partis tout cela est variable.

Modernisme oblige, depuis quelques temps on relève que certains partis ont recours aux services de professionnels de la Com, qui s’occupent même de réaliser des spots audiovisuels « IN » à diffuser dans les médias, avec une nouvelle vague qui commence à couvrir aussi le digital.

Mais il y en a qui restent « vieux jeux » et ne peuvent se passer des affiches classiques à placarder sur les murs et des affichettes en A4 à distribuer avec des flyers en faisant du porte à porte.

Et pour les meetings et autres réunion, il y a les calligraphes qui voient leur art, si utile et incontournable pour meubler les parois des salles, prendre du gallon en pareil période.

Les propriétaires de salles de cinéma, en décrépitude tout au long de l’année, glanent leur part du gâteau électoral, en louant les salles pour les meetings électoraux.

Un candidat qui fait du porte à porte pour se faire connaitre dans la circonscription, et généralement accompagné par quelques cadres de son parti et par une cohorte de jeunes qui distribuent les affichent et un synopsis du programme électoral.

En principe, certains partis bien structurés puisent dans leurs bases et leurs mouvements de jeunesses, de leurs organisations de scouts, etc, etc…

Mais plusieurs autres partis  se trouvent à court de militants, et embrigadent parmi les jeunes oisifs des circonscriptions.

Un métier comme tant d’autres qui fait que celui qui vendait le charbon et aiguisait les couteaux à l’Aïd el Kébir se trouve dans le sillage d’un candidat aux élections le temps d’une campagne, moyennant un Per Diem et une vague promesse d’un emploi stable.

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