L’Algérie ne digère pas le “Travel Warning” émis par le département d’Etat américain

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L’Algérie ne digère pas le « Travel warning » émis par le département d’État américain, la classant parmi les pays potentiellement dangereux pour ses ressortissants. Le ministère des Affaires étrangères algérien a rendu public, ce jeudi 15 décembre, un communiqué reprochant aux Etats-Unis de “continuer à percevoir la situation en Algérie à travers des prismes déformants”    

L’Algérie a montré son mécontentement auprès de la diplomatie américaine, une journée après le « Travel warning » émis par le département d’État américain. C’est ce qu’affirme un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien qui reproche au département d’État américain de continuer « à percevoir la situation sécuritaire en Algérie, à travers des prismes déformants et des clichés désuets ne reflétant pas la réalité », et que «la sécurité de l’Algérie est structurellement et durablement établie grâce à la politique de réconciliation nationale prônée par le président de la République, et au lourd tribut que l’Algérie a payé pour défaire le terrorisme, ainsi qu’à la mobilisation et à la vigilance de tous les instants dont continuent de faire preuve l’Armée nationale populaire et les corps de sécurité sur toute l’étendue du territoire national ». Cette sortie médiatique de la diplomatie algérienne démontre l’intolérance aux critiques extérieures, notamment « américaines », même si le classement américain ne se base que sur la préservation de la sécurité de ses ressortissants, et qui trouve que le niveau de sécurité est imprévisible en Algérie.

La réaction algérienne est peu compréhensible du fait que la diplomatie française avait déjà décrété un « travel warning » le 2 décembre dernier à ses ressortissants, en ne cautionnant que « les déplacements professionnels et touristiques dans les villes d’Alger, de Tipasa, d’Oran et de Tlemcen, sous réserve de faire preuve de vigilance », avant d’ajouter  que « le risque terroriste demeure élevé dans certaines zones des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès, Béjaïa, Jijel, Skikda, Tebessa, Constantine ou El Oued et dans le massif des Aurès, où évoluent toujours des groupes terroristes ».

L’Algérie devrait pourtant tenir compte de ces “Warnings”, et s’en servir pour sécuriser son vaste territoire, qui pose des problèmes de sûreté, notamment du fait de sa taille. Nulle aujourd’hui n’ignore que l’activité terroriste est florissante dans le sud du pays, aidée par le polisario qui a fait cause commune avec les groupes jihadistes qui infestent la région.

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