Préparatifs du Mondial 2030, Routes, Recharge artificielle des nappes phréatiques, et tunnel d’Ourika, l’état des lieux

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Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka a souligné devant la Chambre des conseillers l’objectif de porter  le taux des routes en bon état à 67 % d’ici 2027

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Préparatifs du Mondial 2030 : 35 villes bénéficieront de projets de développement

Rabat - Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a indiqué, mardi, que 35 villes bénéficieront des projets de développement prévus dans le cadre des préparatifs pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030.

Répondant à une question orale à la Chambre des Conseillers, sur "le renforcement des infrastructures routières", M. Baraka a souligné que l’évènement historique du Mondial 2030 marquera un tournant dans le processus de développement au Maroc, dans la mesure où les projets y afférents ne se limitent pas aux grandes villes qui accueilleront les matchs du Mondial.

Les infrastructures sont au cœur de ces projets, a-t-il précisé, relevant que des travaux sont en cours pour l’aménagement et le développement de toutes les installations routières nécessaires en vue d’alléger la pression sur les grandes villes hôtes de la Coupe du Monde 2030 et les villes avoisinantes dont les stades accueilleront les entraînements des équipes participantes.

Il a relevé qu’une feuille de route a été élaborée en matière d’infrastructures en vue de réussir le Mondial 2030, précisant parmi les projets concernés figure notamment la construction du futur Grand Stade Hassan II à Benslimane et la réalisation de l’autoroute continentale reliant Rabat à Casablanca à l’horizon 2029.

Quelque 64 % des routes marocaines sont actuellement "en bon", voire "excellent" état…

La proportion des routes "en bon", voire "excellent" état, est de 64 % actuellement, a déclaré, mardi, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, qui a souligné l’objectif de porter ce taux à 67 % d’ici 2027.

Dans sa réponse à des questions sur les routes, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Conseillers, M. Baraka a expliqué que le ministère a oeuvré de manière objective dans le cadre de l’entretien et de l’équipement des routes, précisant que la proportion de routes en bon état ne dépassait pas les 60 % et que les efforts consentis ont permis d’améliorer ce chiffre, qui est aujourd’hui de 64 % pour les routes en bon ou excellent état.

Il a souligné que des efforts avaient été faits pour réduire les disparités spatiales en matière d’entretien et d’équipement des routes rurales et nationales, en améliorant leur état, notant que des disparités subsistent entre régions quant à la proportion de routes en bon ou excellent état.

Cette proportion est de 95 % dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, 92 % dans la région de Guelmim-Oued Noun, 86 % dans la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab, 68 % dans les régions de l’Oriental et de Souss-Massa, 66 % dans la région de Drâa-Tafilalet, 64 % dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, 61 % dans les régions de Marrakech-Safi et de Béni Mellal-Khénifra, 58 % dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, 54 % dans la région de Casablanca-Settat, et 50,7 % dans la région de Fès-Meknès.

En outre, le ministre a estimé que ces chiffres montrent la nécessité de se focaliser sur les routes en mauvais état ou celles ayant des taux bas afin de les mettre à niveau, ce qui a conduit le ministère à allouer 47 % de son budget routier à l’entretien.

Déplorant l’absence de tout entretien des routes rurales, M. Baraka a fait savoir que le ministère a jugé nécessaire la mise en place d’un programme spécial pour l’entretien de ces routes, de concert avec certaines régions pour élargir les capacités disponibles et améliorer l’efficacité. Et d’ajouter que des programmes additionnels seront dédiés à l’entretien de routes rurales.

Il a affirmé que le ministère oeuvrait également à moderniser les infrastructures routières, développer les routes à double voie et construire de nouvelles.

Les investissements du ministère dans les infrastructures routières s’élèvent ainsi à 254 milliards de dirhams, a précisé M. Baraka, soulignant l’importance de maintenir et d’améliorer cet acquis, en particulier à la lumière de l’impact des changements climatiques et de l’usure accrue.

Programme de recharge artificielle des nappes phréatiques pour la sauvegarde des oasis

Le Programme de construction des seuils de recharge artificielle des nappes phréatiques, réalisé dans le cadre d’une vision proactive, permettra de sauver plusieurs oasis après les dernières précipitations, a encore indiqué le ministre de l’Equipement.

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur "l’urgence du forage des puits pour sauver les oasis", M. Baraka a affirmé que les récentes précipitations des mois de septembre et d’octobre ont eu un impact positif sur nombre d’oasis, notant que le gouvernement accorde une attention particulière à la préservation des oasis et à la mise en place des mesures d’urgence au niveau des zones menacées par la pénurie d’eau d’irrigation.

Dans le cadre des forages d’exploration, les personnes disposant des permis de puits ont désormais l’opportunité de les approfondir davantage dans le but de sauver les oasis et les arbres fruitiers, a-t-il ajouté.

Coût global du projet de tunnel d’Ourika bientôt déterminé

Nizar Baraka a par ailleurs souligné que son département se penche sur la préparation des études finales pour déterminer le coût global du projet de tunnel d’Ourika.

Dans sa réponse à des questions sur les routes, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Conseillers, M. Baraka a précisé que les études préliminaires et géologiques du projet sont déjà réalisées, notant que le ministère se penche désormais sur les études à l’intérieur du tunnel pour déterminer son coût global.

A cet égard, le ministre a expliqué que suite à l’incapacité des sociétés adjudicataires à entamer la réalisation des études à l’intérieur du tunnel, il a été décidé d’annuler le marché et de lancer un nouvel appel d’offres.

Il a ainsi relevé l’importance fondamentale de ce tunnel, tout en soulignant la volonté du gouvernement de réaliser le projet conformément aux Hautes Orientations Royales.

Concernant les chantiers routiers, M. Baraka a rappelé la fin des travaux de la voie express Tiznit-Dakhla, soulignant que ce projet témoigne des grandes réalisations s’inscrivant dans le concept de l’unité territoriale et contribuant à relier les différentes régions du pays, du Nord au Sud du Royaume.

S’agissant du raccordement de l’autoroute Marrakech-Agadir à l’entrée de la voie express Tiznit-Dakhla, il a précisé que le ministère planche sur la réalisation des études préliminaires en vue du prolongement de cette autoroute jusqu’à l’entrée de la voie rapide Tiznit-Dakhla, sur 77 kilomètres, pour un coût de 6 milliards DH.

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