Politique
70 candidats pour élire un seul président en Tunisie
La date butoir pour le d?p?t des candidatures ? l??lection pr?sidentielle en Tunisie, pr?vue le 23 novembre 2014, a expir? le 22 septembre. Les pr?tendants ? la haute fonction de l?Etat dans ce pays maghr?bin ?taient au nombre de 70 personnes, dont 4 femmes. Fini le temps o? Benali mettait en prison Mohamed Moncef Marzouki pour avoir os? penser pouvoir le concurrencer.
Tous les pr?tendants ne remplissent pas les conditions pour se pr?senter ? cette ?lection, surtout le parrainage de 10 d?put?s de l?assembl?e constituante et 10000 ?lecteurs, ce qui r?duit cette liste.
Les islamistes d?Annahda, qui se pr?parent pour rafler la mise aux ?lections l?gislatives et constituer l?ossature du prochain gouvernement, n?ont pr?sent? aucun candidat officiel et disent attendre que les candidatures soient d?finitives pour prononcer leur verdict.
Parmi les postulants figure le pr?sident Marzouki, qui souhaite briguer un deuxi?me mandat valid? par les ?lecteurs et non les membres de l?AC, l?ex premier ministre B?ji Caid Sebsi?, le pr?sident de l?assembl?e constituante Mustapha Benjaafar, l?ex ministre et figure de la gauche Najib ch?bi, l?ex gouverneur de la banque centrale Mustapha kamel Nabli, le communiste Hamma Hammami, Nour Eddine Hachad, fils du syndicaliste tunisien Ferhat Hachad, Mehrez Boussay?ne, pr?sident du comit? olympique tunisien, Hamouda Benslama et Mondhir Znaidi, ex ministres sous Benali, notre confr?re Ahmed Safi Said et d?autres. Il est aussi ? noter que beaucoup d?ex collaborateurs du pr?sident d?chu ont pr?sent? leurs candidatures.
Toutes les tendances, y compris des islamistes qui ont pris des distances avec le parti de Rashed Ghanouchi, et toutes les professions ou presque, sont repr?sent?es. La transition d?mocratique en Tunisie a lib?r? les gens et cr?e ?galement des illusions.
Selon les sondages effectu?s durant les mois pass?s, B?ji Caid Sebsi devance ses concurrents, malgr? son ?ge avanc?. Les tunisiens voient en lui un homme d?Etat capable de stabiliser le pays. La nostalgie de Habib Bourguiba, dont BC Sebsi ?tait le ministre de l?int?rieur, a gagn? du terrain. En un mot comme en cents, les tunisiens veulent retrouver la stabilit? perdue.
Mais Le pr?sident actuel Mohamed Moncef Marzouki ne d?sesp?re pas, m?me apr?s des sondages en sa d?faveur, car il compte sur ? l?intelligence du peuple tunisien qui sait qui est ? m?me de le servir??, selon sa d?claration apr?s le d?p?t de sa candidature le 20 septembre.
L?autre poids lourd de cette ?lection pr?sidentielle n?est autre que Mustapha Benjaafar, pr?sident de l?assembl?e constituante. Ce dernier peut compter sur le soutien des islamistes d?Annahda, sans candidat officiel, avec lesquels son parti Attakattol a tiss? une alliance pour g?rer la transition, ? la suite des ?lections de l?assembl?e constituante et sur la r?putation qu?il a acquis. Mais d?autres personnes esp?rent cr?er la surprise.