La fin de la session d’automne laisse un goût amer à l’opposition

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couv-parlement-maroc Discours inqui?tant de Benkirane, retard des lois ?lectorales, pauvret? l?gislative dans la mise en ?uvre de la constitution Le pr?sident de la chambre des d?put?s ne cache pas sa satisfaction. Au parlement, les d?bats ont un parfum d?interpr?tation de la constitution qui n?est pas pour lui d?plaire. Bien au contraire, car c?est ?pr?cis?ment cela, estime Rachid Talbi Alami, qui fera avancer la pratique parlementaire et politique. La session d?automne ?a pris fin mardi 10 f?vrier 2015. L?heure est toujours ? l??valuation. ??Une session tr?s riche qui nous a permis d?avoir des d?bats de proc?dure et d?interpr?tation de la constitution extr?mement int?ressants. Ce qui nous a d?ailleurs donn? l?occasion de relever des contradictions contenues dans le r?glement int?rieur et de d?cider de r?ajustements. Il fallait combler des vides, des lacunes comme par exemple la fin des d?lib?rations entre les deux chambres. La session d?automne ?a v?cu aussi ses premi?res fois. Je pense ? l?utilisation des articles 77 et 79 par le gouvernement pour rejeter des propositions de lois soit pour des raisons ?budg?taires soit pour des raisons de comp?tences??, a d?clar? ? ??Lib?ration?? le pr?sident de la chambre basse qui n?exclut pas la tenue d?une session extraordinaire qui serait entre autres consacr?e aux textes r?gissant les prochaines ?ch?ances et ? ceux portant sur la r?forme de la justice d?j? devant le parlement. En plus de la loi de finances, 57 textes adopt?s en cette session Cet hiver, les d?put?s ont eu du pain sur la planche. Outre l?adoption de la loi de finances ?le projet de Budget occupe une bonne partie de la session d?automne- 57 textes de lois ont ?t? adopt?s dont deux lois organiques (finances et gouvernement). L?usfp?iste ?Rachida Benmessaoud ?est prompte ? admettre le travail accompli en termes de production l?gislative.? Mais attention, fait remarquer celle qui est ?la 5?me vice-pr?sidente de la chambre des repr?sentants, il ne faut surtout pas oublier le retard enregistr? dans l??laboration des lois ?lectorales qui ne sont toujours pas dans le circuit parlementaire. ??Ce retard est de la responsabilit? du seul gouvernement. Et un tel retard a pouss? l?Ex?cutif ? reporter les ?lections de juin ? septembre alors qu?il avait d?j? fix? et rendu public un calendrier relatif ? l?organisation des diff?rents scrutins. ?Ceci est d?autant plus grave que le respect des ?ch?ances et des d?lais pour organiser un scrutin dans les d?lais r?glementaires s?inscrit dans le renforcement de la d?mocratie??, s?inqui?te cette d?put?e du parti de la Rose. M?me son de cloche dans les rangs de l?Istiqlal qui met en avant ??la pauvret? l?gislative ?dans la mise en ?uvre de la constitution??. ??Sur une vingtaine de lois organiques pr?vues par la loi fondamentale, ? peine 6 ont vu le jour. Il ne faut pas oublier que 2015 et 2016 sont des ann?es ?minemment ?lectorales. Ce sont les lois relatives aux prochains scrutins qui vont occuper tout l?espace??, explique cet istiqlalien blanchi sous le harnais. Mais c?est le discours politique tenu tous les mois par le chef de gouvernement lors de la s?ance mensuelle consacr?e ? son interpellation qui ?alarme les groupes parlementaires de l?opposition et suscite la d?sapprobation de nombreux ?lus de la majorit?. ??C?est un vrai recul, un nivellement par le bas. Jamais on n?a assist? ? un tel discours politique tenu par un chef de gouvernement. On a touch? le fond. Et cela aura des r?percussions sur la d?saffection des citoyens qui n?ont plus confiance dans l?action politique et qui n?iront probablement pas voter. La langue n?est pas neutre. On ne le r?p?tera jamais assez?: le populisme est l?ennemi de la d?mocratie??, fait valoir R. Benmessaoud. Un discours inqualifiable de chef de clan C?est ce m?me ?discours ?du chef de gouvernement qui n?en finit pas de d?ranger cet autre parlementaire de l?Union socialiste des forces populaires. ??A travers un tel discours inqualifiable, le chef de gouvernement entretient une tension permanente. C?est v?ritablement le discours d?un chef de clan, un discours tr?s ?troit, tr?s partisan, ?lectoraliste et consciemment entretenu. Et cette tension aliment?e en pleine pr?paration des ?lections cr?e un climat de suspicion quant ? la transparence des prochains scrutins??. Un go?t amer d?inachev?, l?inqui?tude de rendez-vous rat?s, un lourd parfum de doute. La socialiste Rachida Benmessaoud ?gr?ne les attentes qui sont autant de d?faillances du gouvernement Benkirane. ??O? est l?autorit? pour la parit? et la lutte contre toutes les formes de discrimination pr?vue par la constitution pour veiller ? l?application des ?galit?s des genres dans les droits et obligations. Une myst?rieuse commission y travaille mais rien n?en est encore sorti. Cette nouvelle institution aurait pu pourtant jouer un r?le tr?s important en ce qui concerne la repr?sentativit? des femmes ? l?occasion des ?lections communales et r?gionales??, conclut celle qui a ?t? ?lue sur la liste nationale.

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