La r?action du souverain, la rencontre avec les conseillers royaux, les raisons d?une demande d?arbitrage. ??La r?ponse du Souverain a ?t? quasi-imm?diate. 24 heures apr?s que nous ayons d?pos? notre m?morandum, nous avons ?t? re?us et entendus par deux conseillers du Roi. ?Cette pratique institutionnelle est v?ritablement une premi?re. Et la r?activit? royale est un signal??. Ce 1er avril, ?? l?occasion d?une conf?rence de presse organis?e ? Rabat, le premier secr?taire de l?USFP a choisi de lever le voile ?et couper court ? toute rumeur et autre d?sinformation- sur la rencontre des quatre leaders de l?opposition avec les deux conseillers royaux, MM Abdellatif Menouni et Fouad Ali Himma, tenue vendredi dernier au cabinet royal. Que s?est ?il pass? au juste?? ?S?agit-il ou pas d?une demande d?arbitrage du Souverain?? Y a-t-il sollicitation d?une audience royale?? ?Un tel m?morandum signe-t-il l?aveu de faiblesse d?une opposition qui serait phagocyt?e par une majorit? gouvernementale d?j? en campagne ?lectorale?? C?est ? toutes ces interrogations que Driss Lachgar a choisi de r?pondre pour, soutient-il, informer l?opinion publique expos?e aux informations les plus contradictoires ? ce sujet. Au commencement, un m?morandum adress? au chef de l?Etat par les Secr?taires g?n?raux de l?USFP, l?Istiqlal, le Parti Authenticit? et Modernit? et l?Union constitutionnelle. Le document a ?t? d?pos? le jeudi 26 mars au cabinet royal par MM. Lachgar, Bakoury, Chabat, et Labied. ?Vendredi 27 mars, soit 24 heures plus tard, les leaders de l?opposition sont contact?s pour ?tre re?us par MM Menouni et Ali Himma, ?les deux conseillers du Roi, g?n?ralement en charge des dossiers politiques et constitutionnels. La rencontre dure pr?s de deux heures. ??Les conseillers nous ont fait parvenir la r?action de SM le Roi qui a lu notre m?morandum et charg? ses conseillers de nous rencontrer. Il n?y a jamais eu de demande d?audience royale. Pas plus que nous n?avons pas demand? ? rencontrer les conseillers du Roi??, r?v?le le premier des socialistes marocains. Le Roi, garant du choix d?mocratique L?opposition a sollicit? un arbitrage royal. Le patron du parti de la Rose le dit sans ambages. Mieux encore il s?en explique. Le chef de l?Etat a ?t? saisi parce qu?il est le garant du choix d?mocratique du pays. La constitution adopt?e en 2011 le stipule clairement. ??Et-ce que fait, ce que dit, ce qu?entreprend le chef de gouvernement menace le choix d?mocratique de ce pays??, fait valoir celui qui est d?put? de Rabat avant d?ajouter qu?en l?absence de la haute cour de justice, il est aujourd?hui impossible de pr?senter un recours devant les juges contre le chef de gouvernement ou l?un de ses ministres. Deux partis de l?opposition s?y sont essay?s. L?affaire a ?t? class?e, sans suite. Reste maintenant ? savoir de quoi l?opposition s?est plainte et ce qu?elle reproche au juste ? Abdelilah Benkirane, le chef de gouvernement. L?utilisation du sacr? et des symboles de la nation ?notamment le Roi- est au centre des griefs retenus par les partis de l?opposition ? l?encontre du chef de gouvernement r?solument en pr?- campagne ?lectorale. Des scrutins ont ?t? annul?s ? cause de l?utilisation de symboles de la nation, argue le chef de file des socialistes. Et de poursuivre?: ?Notre m?morandum n?est pas une plaidoirie. Nous n?avons pas d?ailleurs ? le faire avec Sa Majest?. Dans notre m?morandum, nous n?avons rapport? qu?un seul exemple ?alors qu?ils se comptent par dizaines- des d?rapages de M. Benkirane qui n?a de cesse d?impliquer le chef de l?Etat dans toutes ses sorties. Et dans ces sorties o? l?insulte et la diffamation sont monnaie courante, on ne sait plus ? qui nous avons affaire. A l?adepte du mouvement Tawhid wa Al Islah, au secr?taire g?n?ral ?du PJD ou au chef de gouvernement qui utilise les moyens de l?Etat et les gardes du corps. De la teneur des ?changes avec les conseillers royaux, Driss Lachgar s?en tiendra aux grands principes. Pas question de d?voiler ce qu?ont dit MM Ali Himma et Menouni aux quatre chefs de partis. ???Ce n?est certainement pas ? moi de le faire. Posez-leur la question??, l?che-t-il avant d?esquisser un large sourire. Apr?s le m?morandum et la r?union tenue avec les deux conseillers du Souverain, y aura ?t-il un droit de suite?? Driss Lachgar n?a pas ?chapp? ? la question. ??Le temps nous dira ce qui va se passer. Ce sera aussi le temps des prises de d?cision??, r?pond- il. Une mani?re d?entretenir le suspense?