Politique
Clôture de la 5ème conférence ministérielle du dialogue euro-africain
La cinquième conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a clos ses travaux ce mercredi 2 mai dans la cité ocre, par l'adoption de la Déclaration et du Plan d'action de Marrakech
La Déclaration de Marrakech "constitue une nouvelle brique dans l'édifice que nous construisons ensemble depuis douze années et qui a permis de faire sortir la migration euro-africaine de la liste des problèmes à résoudre, pour la placer dans le registre des thématiques principales de notre dialogue et coopération", a indiqué le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, dans son allocution de clôture.
"Par votre forte mobilisation aujourd'hui, vous avez à nouveau prouvé la pertinence du cadre multilatéral pour traiter d'une question aussi sensible que la migration et le développement dans le contexte euro-africain", ainsi s'est adressé le chef de la diplomatie marocaine aux participants à cette conférence qui a réuni des ministres et responsables de haut niveau provenant de plus d'une soixantaine de pays.
Bourita a, par la même, annoncé que la ville de Marrakech donne à nouveau rendez-vous aux participants, d'ici sept mois, pour prendre part à deux événements d'envergure, à savoir la réunion annuelle du forum mondial sur la migration et le développement, qui sera co-présidée par le Maroc et l'Allemagne, et la conférence d'adoption du pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières.
Il s'est, en outre, félicité du "succès" des travaux de cette conférence, émettant son souhait d'une "bonne continuation pour le processus de Rabat".
La cérémonie de clôture a également été marquée par le passage de flambeau au Burkina Faso, représenté par le ministre de l'Intégration africaine et des burkinabé de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, qui succède à la Belgique pour la présidence du comité de pilotage du Processus de Rabat.
La cinquième conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, qui a réuni les ministres des affaires étrangères, de l'intérieur, de la sécurité ou de la migration d'une soixante de pays, ainsi que des représentants d'organisations onusiennes, de diplomates internationaux et de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, a été l'occasion de discuter du cadre de la Valette et de la responsabilité qui incombe au Processus de Rabat dans ce cadre.
Cette rencontre ministérielle, aussi dite "Processus de Rabat", dont les éditions précédentes se sont déroulées respectivement à Rabat (2006), Paris (2008), Dakar (2011) et Rome (2014), a été précédée, mardi, par une réunion préparatoire des fonctionnaires de haut niveau, avec au programme une session sur l’évolution des négociations qui se tiennent chaque mois à New York en vue d’adopter un Pacte global pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Egalement connu sous le nom de dialogue euro-africain sur la migration et le développement, le Processus de Rabat réunit près de soixante pays partenaires européens et africains d’Afrique Centrale, de l’Ouest et du Nord, ainsi que la Commission Européenne (CE) et la commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour discuter, dans un esprit de partenariat, des questions liées à la migration et à la mobilité.
Né en 2006 d'un constat et d'une prise de conscience des Etats que le nombre croissant des migrants souhaitant franchir le détroit de Gibraltar pour entrer en Europe ne relève pas exclusivement de la responsabilité du Maroc et de l'Espagne et nécessite d'associer les pays d'origine, de transit et de destination concernés par les routes migratoires qui relient l'Afrique à l'Europe, le Processus de Rabat est considéré comme l'un des dialogues les plus dynamiques sur la migration entre les deux continents.