Santé
Espagne : Une valve cardiaque remplacée sans chirurgie grâce à la technique TAVI

L, technique TVI, qualifiée de "minimalement invasive", permet d’éviter les risques associés aux chirurgies lourde
À l’Hôpital Clinique Universitaire de Valladolid, une équipe médicale a réalisé une première en remplaçant une prothèse aortique mécanique sans ouvrir le thorax, en utilisant la méthode TAVI, une technique de cathétérisme percutané minimalement invasive. Cette innovation, qui évite les risques de la chirurgie à cœur ouvert, marque un tournant dans le traitement des pathologies cardiaques graves, notamment chez les patients âgés.
Madrid - L’Hôpital Clinique Universitaire de Valladolid (HCUV) a réussi à effectuer le remplacement d’une prothèse aortique mécanique sans recourir à une intervention chirurgicale à cœur ouvert, grâce à une technique de cathétérisme percutané.
Cette intervention, réalisée sur un patient de 76 ans, constitue une première dans ce centre hospitalier, qui s’est appuyé sur la méthode TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation), permettant l’implantation d’une nouvelle valve cardiaque par voie cutanée, a précisé, lundi, l’établissement hospitalier sur son site internet.
Cette technique, qualifiée de "minimalement invasive", permet d’éviter les risques associés aux chirurgies lourdes, notamment chez les patients âgés ou à haut risque, a expliqué l’équipe médicale ayant supervisé l’opération.
Le patient, porteur d’une prothèse aortique implantée en 2003, a récemment été pris en charge au HCUV après l’apparition de difficultés respiratoires, et a bénéficié avec succès de cette nouvelle procédure, indique-t-on.
Développée en partenariat avec le Centre National de Recherches Cardiovasculaires Carlos III, cette technique innovante a déjà suscité l’intérêt de plusieurs établissements hospitaliers à l’étranger, a affirmé le directeur général de l’HCUV, José Antonio Arranz, soulignant qu’il s’agit d’un progrès notable réalisé dans le cadre du système public de santé.
La sténose aortique, affection cardiaque fréquente notamment en Castille-et-León en raison du vieillissement de la population, peut désormais être traitée plus efficacement grâce à ce type d’intervention, a-t-il relevé.
Selon le spécialiste, l’espérance de vie des patients atteints de cette pathologie, en l’absence de traitement, varie entre trois et cinq ans, tandis que 90% des patients traités par cette méthode sont encore en vie après quinze ans.
Cette avancée médicale permet d’éviter des interventions lourdes, comme les chirurgies à cœur ouvert, qui nécessitent l’ouverture du thorax, l’arrêt temporaire du cœur et un long processus post-opératoire, a-t-il soutenu.