Le Maroc va lancer dans la nuit du 7 au 8 novembre son satellite espion qui suscite l’inquiétude de l’Espagne mais aussi de l’Algérie. Le satellite a coûté au royaume pas moins de 500 millions d’euros

Al Ahdath Al Maghribia a révélé, ce mercredi 1er janvier, que le satellite de 970 kg et qui a été fabriqué en France sera lancé dans l’espace depuis la Guyane, à bord d’un fusée de fabrication italienne. Cet équipement aura pour mission de surveiller ce qui se passe sur terre durant toute la journée, avec une définition de haute qualité, souligne le journal.

Le satellite est également capable d’observer une large bande de quelque 800km et devrait « planer » à 695 km au-dessus de la surface de la terre. Al Ahdath indique aussi que le satellite est capable d’enregistrer plus de 500 images par jour et de les transmettre directement au centre de contrôle situé à proximité de l’aéroport de Rabat-Salé.

Par ailleurs, le journal n’a pas manqué d’évoquer le régime algérien, qui manifeste son opposition à ce projet et veut mettre en place des installations de brouillage des signaux du satellite. Mais le Maroc, comme le rappelle le journal, n’a jamais caché sa volonté de se doter de cet outil depuis son implication dans la lutte contre le terrorisme, la migration illégale, les trafics d’êtres humains et de drogues. Ce satellite permettra au royaume de mieux surveiller ses frontières et il pourra aussi jouer un rôle civil en fournissant des informations susceptibles d’être utilisées dans l’élaboration des stratégies de développement, comme le souligne le journal.

Pour rappel, l’Espagne s’est montrée inquiète de l’acquisition de ce satellite par le Maroc, même si les deux pays sont amis.