Femmes battues, vulves acérées

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Les vierges folles aux ?poux infernaux sont l?gion. L??il au beurre noir et la vulve enrag?e, elles renoncent au mythe du beau chevalier servant

Cupidon, grand farceur, se plait ? planter sa fl?che fielleuse aux cons de quelques ing?nues?pour mieux les arracher ? leurs r?veries de vierges folles. La col?re de la vulve n?en devient que plus ?clatante.

Si cette multitude d?ut?rus violent?s arrive enfin ? noircir cette page blanche, c?est que le courroux d?une femme est celui de toutes les femmes. Dans le huit-clos familial, l?enfer c?est l?homme et force est de constater que la brutalit? est le lot d?une l?gion de femmes.

Pour ne point faire dans un pros?lytisme f?ministe aux accents lyriques, exposons plut?t les faits. Selon un rapport de l?ONU, ??la forme la plus courante de violence subie par les femmes est la violence physique inflig?e par le partenaire intime. En moyenne, au moins une femme sur trois est battue, victime de violence sexuelle ou autrement maltrait?e par un partenaire intime au cours de sa vie.??

Le terrorisme patriarcal fait plus de victimes dans le monde qu?on ne pourrait l?imaginer. D?apr?s les statistiques de la Banque mondiale, ??le viol et la violence conjugale repr?sentent un risque plus grand pour une femme ?g?e de 15 ? 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme r?unis??.

Selon l?Organisation mondiale de la sant? (OMS), ??En Australie, au Canada, en Isra?l, en Afrique du Sud et aux ?tats-Unis, 40 ? 70?% des femmes victimes de meurtre ont ?t? tu?es par leur partenaire??. Les chiffres r?v?lent m?me qu?une femme sur cinq sera viol?e au cours de sa vie.

La violence ? l??gard des femmes n?a pas de culture, de religion ou de territoire. Elle est universelle et omnipr?sente.

Certaines de ces femmes, meurtries milles fois dans leurs corps et dans leurs ?mes, choisissent le silence et se complaisent dans leur assujettissement. Une passion meurtrie ne devient-elle pas une passion meurtri?re?

D?autres se rel?vent plus fortes, toisent les nuages, maudissent ces verges calcin?es qui les ont bafou?es, ces vierges folles qu?elles furent un moment, leurs cons soumis et leurs corps ravag?es. Certaines se rel?vent et n?oublient pas. Celles-l? n?auront plus cure des coups et peu leur importera qu?on les maudisse, elles ne se laisseront plus jamais brutaliser. Peu leur importe que les chats ne fassent pas des chiens, elles n?ont jamais ?t? chiennes.

Esclaves du vagin qui vous r?duit toutes aux yeux des m?les bravaches ? des ?tuis ? remplir, des ventres ? engrosser, des servantes dociles et une descendance honteuse ? tyranniser. S?urs d??lection, vous briserez ces sangles qui vous retiennent, rejetant une soumission antique et injuste.? ?Que vos seins se dressent et narguent le ciel! Que vos vulves?se pavent d??clats de verres et de lames ac?r?es?! Que votre cyprine devienne fiel?! Femme battue, ta peau est une armure, ton corps indolore. Ton sexe est une forteresse, ta voix assassine et cette encre incolore.

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