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Au sultanat de Brunei, dix jours de festivités pour le mariage du prince Abdul Mateen
Les portraits du prince Abdul Mateen (à gauche) et de la mariée Anisha Rosnah (à droite) - avec un slogan en bahasa melayu qui dit "Dieu protège le couple royal" - sont représentés sur un panneau d'affichage au-dessus d'une route avant leur mariage à Brunei, sur l'île de Bornéo, le 10 janvier 2024. Le prince Abdul Mateen de Brunei, qui joue au polo et qui est l'un des célibataires les plus convoités d'Asie. (Photo par Mohd RASFAN / AFP)
Le sultanat de Brunei, petit et riche Etat pétrolier au nord de Bornéo, a entamé jeudi dix jours de festivités pour le mariage du prince Abdul Mateen, 32 ans, jusque-là l'un des célibataires les plus en vue d'Asie.
Une cérémonie de mariage traditionnel entre le prince et Yang Mulia Anisha Rosnah, ‘’roturière’’ de 29 ans et petite-fille de l'un des conseillers du sultan, s'est tenue jeudi dans une mosquée aux dômes d'or de la capitale Bandar Seri Begawan.
Vêtu d'une tenue blanche traditionnelle ornée de motifs en forme de diamants et de la coiffe traditionnelle assortie, le jeune prince a été conduit à la mosquée dans une voiture luxueuse.
Il s'est ensuite assis sur un coussin jaune surélevé devant un imam qui a présidé la cérémonie réservée aux hommes en présence du sultan et d'autres parents et invités. Puis s'est approché de son père et lui a baisé la main.
Mateen est le 10e enfant du sultan Hassanal Bolkiah, 77 ans, l'un des plus anciens dirigeants en place au monde, à la tête de la monarchie depuis l'abdication de son père en 1967.
Un temps l'homme le plus fortuné de la planète, le sultan dirige cet Etat sous protectorat britannique jusqu'en 1984 et qui applique la charia depuis 2019.
Le point d'orgue des célébrations du mariage royal est prévu dimanche avec une cérémonie grandiose dans l'immense palais aux 1.788 pièces et une procession dans la ville.
Des membres des grandes familles royales de la planète sont attendus ainsi que des responsables politiques.
"C'est comme un conte de fées", a témoigné Syahida Wafa Mohamed Shah, 22 ans, étudiante à l'université, rencontrée près de la mosquée Omar Ali Saifuddien, où le mariage est célébré.
De nombreux habitants du petit Etat de 5.700 km2 prévoient de venir suivre la procession dimanche, lorsque le couple royal saluera à bord d'une calèche.
"Cela ressemble à une scène tirée d'un film", a commenté de son côté Nazatul Izzati Saifulrizal, 19 ans.
Immense richesse
Le faste de ce mariage met en évidence l'extrême richesse de ce pays de 450.000 habitants, dont la prospérité provient presque entièrement de ses énormes réserves de pétrole, exploitées depuis les années 1930.
Le PIB annuel par habitant qui s'élève à 32.700 euros, selon le Fonds monétaire international (FMI), y est un des plus élevés au monde. Mais Brunei fait face à de sérieux défis pour diversifier son économie alors que les prix du pétrole restent volatils et que ses réserves diminuent.
Le sultan a été longtemps considéré comme l'homme le plus riche au monde, alimentant sa légende par son palais, réputé l'un des plus vastes de la planète et une large collection de voitures de luxe.
Royaume vieux de plus d'un millénaire, Brunei occupe une bande de terre située à la limite nord de l'île de Bornéo, en Asie du Sud-Est. Longtemps influencé par le bouddhisme et l'hindouisme, le territoire s'est converti à l'islam au XIVème siècle.
En 2019, cette monarchie absolue est devenue le premier pays d'Asie du Sud-Est à appliquer un code pénal fondé sur la charia.
Comparé au prince Harry
Même si le prince Abdul Mateen a peu de chances d'accéder un jour au trône, son look de jeune premier et son énorme audience sur les réseaux sociaux ont fait de lui l'un des membres les plus en vue de la famille royale.
Pilote d'hélicoptère dans l'armée de l'air de son pays, il a souvent été comparé dans les médias au prince Harry, fils du roi Charles III du Royaume-Uni.
Diplômé de la prestigieuse Académie royale militaire britannique de Sandhurst, Mateen est aussi un joueur de polo reconnu qui a représenté son pays lors des Jeux d'Asie du Sud-Est en 2019.
Au cours des dernières années, il a joué un rôle croissant dans la diplomatie internationale et a accompagné son père aux funérailles de la reine Elizabeth II et lors du sacre de Charles III et de la reine Camilla en mai dernier. (AFP)