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Douze ans d’âge, le moussem de la fleur d’oranger ''la Zahria de Marrakech'' souffle jusqu’au 26 mars
Pour cette 12è édition, l’Association Al Muniya, ambitionne de protéger l’évènement, en proposant d’inscrire ce rendez-vous annuel sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.
Marrakech - Le coup d’envoi du Moussem de distillation de la fleur d’oranger "la Zahria de Marrakech" a été donné, samedi dans la Cité ocre, en présence d’acteurs associatifs oeuvrant pour préservation du patrimoine, d’universitaires et de chercheurs, ainsi que des personnalités appartenant au monde de la culture et de l’art.
Initiée par l’Association Al-Muniya de Marrakech pour la conservation et la revivification du patrimoine du Maroc, dans le cadre de l’événement "Marrakech, Capitale de la Culture dans le Monde Islamique en 2024", la Zahria de Marrakech consacre la Cité ocre comme un haut lieu de la distillation de la fleur blanche pour l’ensemble des pays du Maghreb.
"Taqtar Zhar", qui représente le cérémonial lié à la distillation de la fleur d’oranger pour célébrer l’avènement du printemps, vise à préserver une mémoire culturelle ancrée dans l’histoire.
La cérémonie d’ouverture de cette manifestation culturelle et patrimoniale a été marquée par l’organisation d’un atelier d’initiation à cette tradition ancestrale.
Animé par Malika Abbadi, ancienne enseignante des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), avec à son actif une expertise liée à ce patrimoine marocain authentique, cet atelier était destiné à la présentation pratique de la méthode marocaine ancestrale de distillation de la fleur d’oranger.
Le président de l’Association Al-Muniya de Marrakech, Jaâfar Kansoussi, a indiqué que la distillation de la fleur d’oranger, dont les techniques se transmettent de mère en fille depuis des générations, se fait aux alentours du 21 mars, au domicile des particuliers, mais également, de plus en plus souvent, au sein des coopératives, des associations et des lieux culturels comme les musées.
Et de poursuivre que l’association Al-Muniya de Marrakech a réussi à transformer ce cérémonial familial et privé en un événement public, culturel et festif majeur, qui contribue au rayonnement de la Cité ocre, rendant par la même occasion, hommage aux femmes, qui ont entretenu et perpétué cette tradition multicentenaire.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la Zahria de Marrakech, qui revient pour la douzième année consécutive, est devenue un évènement culturel majeur qui intéresse tout autant les universitaires, les chercheurs, les pharmaciens, les parfumeurs et les commerçants, en général.
Cette 12è édition, qui se poursuit jusqu’au 26 mars, comprend l’organisation de plusieurs "majliss" (cérémonies) pour célébrer la distillation de la fleur d’oranger dans plusieurs lieux culturels à forte symbolique, outre des spectacles et des cours d’initiation à la distillation de la fleur d’oranger.
Pour cette 12è édition, l’Association Al Muniya, ambitionne de protéger l’évènement, en proposant d’inscrire ce rendez-vous annuel sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.
Pour rappel, la Zahria de Marrakech est déjà inscrite, depuis 2022, auprès de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ICESCO) en tant que patrimoine culturel du monde islamique.